La généralisation du biosourcé à hauteur de 75 % dans les réhabilitations permettra d'économiser plus de 24 500 tonnes d'équivalent CO₂.
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Si la loi climat et résilience fixe un objectif de baisse annuelle de 3,2 % des émissions de gaz à effet de serre, le bailleur social Est Métropole Habitat annonce, pour sa part, une diminution de ses émissions de 5,1 % en moyenne par an grâce à des actions dans la construction, l'exploitation et la rénovation de son parc de logements.
L'office public de l'habitat (OPH) de l'est de la Métropole de Lyon prend les devants sur les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Si la loi climat et résilience vise une réduction de 3,2 % des émissions de GES par an, le bailleur annonce faire mieux avec une baisse moyenne annuelle de 5,1 %.
Décarboner l'exploitation de logements...
L'exploitation de son parc 17 704 logements est le premier poste d'émission de GES pour Est Métropole Habitat. Pour réduire l'impact de cette activité, l'organisme a mis en place le raccordement de 70 % de son parc au réseau de chauffage urbain. Déjà commencée, cette opération devrait se conclure à la fin de l'année 2026 et permettrait de réduire de 40 % les émissions de GES.
La réhabilitation du parc de logements est la seconde action privilégiée par Est Métropole Habitat. « Le conseil d'administration vient de voter notre nouveau plan stratégique de patrimoine, c'est finalement le document cadre qui dicte ce que nous allons faire dans les 10 prochaines années et à fin 2033, Est Métropole Habitat aura réhabilité 40 % de son patrimoine, indépendamment de son parc neuf », affirme Céline Reynaud, Dg d'Est Métropole Habitat. Même si la réhabilitation permet une réduction de 25 % des émissions de GES, la réaliser a un impact considérable sur la planète. L'organisme mise sur l'utilisation de matériaux biosourcés et sur le réemploi pour décarboner les opérations.
... et la réhabilitation
Ainsi, l'OPH s'est illustré par la réhabilitation de 930 logements à Saint-Priest grâce à la pose de panneaux préfabriqués (voir photo) en usine faisant passer l'étiquette énergétique de D à B. En outre, « sur cette opération, on arrive à un chantier qui aurait dû durer environ 5 ans à un chantier qui ne dure que 20 mois (NDLR : livraison prévue en juin). En somme, pour une façade classique de 100 m², on aurait besoin d'un isolant, de mettre près de 650 percements... Lorsque sur une façade préfabriquée avec les platines de fixation, on n'a plus que 75 fixations. Donc c'est autant de bruit, de gêne, de poussière en moins pour le locataire. Pour 100 m², une façade classique il nous faudrait environ 3 semaines, la façade préfabriquée, on va la monter en 3 jours », avance Paul Sachot, chargé de mission financement et expérimentation chez Est Métropole Habitat.
Dans la construction, Est Métropole Habitat, mise sur des bâtiments plus vertueux notamment dans la consommation d'énergie. De plus, l'organisme HLM met l'accent sur l'utilisation de matériaux biosourcés et géosourcés, ainsi que sur le réemploi (de garde-corps, de parquet massif, de W.-C, etc...).