Les centres-villes affichent des prix de plus en plus dissuasifs pour le logement social.
DD
Quelque 3.500 logements neufs ont été construits à Lyon en 2021, selon les chiffres d’Adequation. Pour le cabinet lyonnais, ce niveau met le secteur encore plus en tension, avec des répercussions sur le logement social.
Près de 5 000 logements neufs réservés en promotion immobilière en 2019 ; 2 900 en pleine année de crise sanitaire ; et les premières estimations tablent sur 3 500 pour 2021. La baisse de production de logements neufs, tous segments confondus, se poursuit sur la métropole de Lyon où la tension est déjà forte. « Par rapport à la dynamique de construction des années 2010, la production a quasiment été divisée par deux, analyse Laurent Escobar, directeur général adjoint d’Adequation à Lyon. Ceci a des répercussions sur d’autres segments comme celui du logement social puisqu’une partie de la production dans le parc privé comprend un volet logement social ». Du coup, Adequation estime qu’ « un renchérissement des prix et des loyers, notamment pour le logement des familles, pourrait entraîner un départ important et rapide de cette typologie de la population des centres-villes de Lyon et Villeurbanne ».
Émergence des résidences services
En France Métropolitaine, le nombre de mises en chantier total en 2021, toutes formes confondues (logement individuel, résidences services, logements locatifs sociaux, collectifs groupés vendus au détail aux particuliers, logements locatifs intermédiaires…) est de 381 900, contre 341 600 en 2020 et 390 700 en 2019. « Paris et Lyon restent des marchés en souffrance », selon Laurent Escobar.
En particulier, Adequation pointe l’émergence des résidences services avec 35 400 logements mis en chantier en 2021 en France, contre 31 200 en 2020 et 29 900 en 2019. « Ce segment en pleine croissance correspond à des besoins tant pour des seniors que pour des étudiants, en quête de logements meublés et de services mutualisés. Il est largement sous-dimensionné en France », selon Laurent Escobar. Pour lui, les résidences services sont « un modèle d’avenir » face aux enjeux sociétaux : rareté du foncier, isolement, vieillissement de la population…