La start-up lyonnaise Kurage fait pour la première fois appel au marché : elle espère lever 3 millions d'euros d’ici la fin de l’année. Seuls quelques business angels étaient pour l’heure présents à son capital, pour moins de 5 % au total.

Conceptrice d’une solution de réadaptation du système de contrôle neuromusculaire de patients atteints de sclérose en plaques et autres maladies invalidantes, Kurage a financé ses premiers développements sur fonds propres. « Quelque 1,3 million d'euros ont été injectés depuis le début du projet, notamment parce que nous avons été lauréats de plusieurs concours en Europe : Depp Tech de BPI, la bourse Emergence, un concours du Réseau Entreprendre… », explique Rudi Gombauld, Pdg et co-fondateur. Kurage a aussi été primée dans le cadre des Trophées Bref Eco de l’innovation 2020.

Mais la prochaine levée de fonds doit permettre de passer deux caps importants : d’une part financer le développement commercial en Europe, d’autre part conduire les nouvelles études cliniques nécessaires à l’obtention des autorisations de commercialisation de ce dispositif médical auprès des particuliers, sur différents continents.

Un potentiel important

Pour l’heure, les cibles de Kurage sont les centres médico-sociaux et de rééducation, et les fédérations handi-sport. Actuellement, dix-sept sites sont équipés, « mais il existe 1 200 centres de rééducation en France et 30 000 dans le monde, assure Rudi Gombauld. Quant au marché de la rééducation à la maison, il concerne les 200 millions de personnes dans le monde qui sont atteintes de maladies neurologiques ». L’intérêt chez les personnes âgées concernées par la dégénérescence a également été validé par des études conduites avec le groupe Domitys.

La solution développée par Kurage, basée sur l’intelligence artificielle, a d’abord équipé un rameur, toujours utilisé par des établissements d’APF France Handicap. Une nouvelle version est sortie en janvier dernier : il s’agit d’une neuro-prothèse, installée sur un legging et baptisée Neuro-skin.