La période est particulièrement dure pour le secteur de l'industrie hôtelière. Seulement une vingtaine d'hôtels reste ouverte dans le Rhône.
Contrairement aux cafés, restaurants et discothèques, les hôtels ne font pas l’objet de mesures de fermeture. Le maintien en ouverture se fait sur la base du volontariat mais l’exploitation doit prendre en compte les règles visant à limiter au maximum les contacts entre personnel et clientèle.
« A ce jour, on estime que 20 hôtels sur les 220 que compte le Rhône sont ouverts dans le département », observe Laurent Duc, président du syndicat professionnel de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). Un chiffre qui correspond à ce qu'il observe au niveau national sur les 3.500 établissements du territoire pour 650.000 chambres. « Et ils sont vides », complète-t-il. L'Umih est en lien avec le gouvernement pour étudier les mesures d'accompagnement que la situation exige (mesures fiscales, chômage, mise en congés…).
Va-t-on vers des réquisitions ?
Si la situation sanitaire venait à empirer, Laurent Duc n’écarte pas l’idée de voir certains établissements réquisitionnés pour des raisons prioritaires : hébergement de sans domicile fixe, de personnes en quarantaine, de soignants… « Nous allons devoir faire face à l’arrivée de plusieurs dizaines de milliers de Français en provenance de l’étranger, dont certains seront mis en quarantaine », observe Laurent Duc. Les discussions avec le gouvernement ont abouti à un accord tarifaire situant entre 30 et 70 euros le montant de la nuitée, selon les hôtels.