À l’occasion de son assemblée générale annuelle, le Club Hôtelier clermontois, qui regroupe 80 % des professionnels de la métropole auvergnate, a fait le bilan de l’année écoulée.

Entre la Covid, les problèmes de recrutement et la concurrence frontale des plateformes de location en ligne, les hôteliers clermontois auraient bien des raisons de broyer du noir. Pourtant, en cette période de bilan, les 52 adhérents tentent de garder le sourire. L’été 2021 a été plutôt positif. « 90 % des hôteliers ont indiqué qu’ils ont fait une bonne saison estivale en termes de volume d’activité », précise Delphine Giraud, présidente du Club.

Des formations pour « recruter autrement »

Après un bel été qui a permis de refaire de la trésorerie, la rentrée s’est néanmoins révélée plus compliquée qu’attendue. « L’activité liée au tourisme d’affaires a repris, les clients corporate sont là, les congrès et spectacles ont repris, mais nous sommes confrontés à de gros soucis de recrutement. Même les agences d’intérim ne suivent pas », déplore l’association qui a décidé d’organiser des ateliers de formation auprès de ses adhérents pour « recruter autrement ».

Les hôtels du club qui pèsent 3.300 chambres sur la métropole clermontoise, doivent également faire face à un phénomène nouveau, celui de la réservation de dernière minute. « C’est compliqué pour nous, car la plupart du temps nous n’avons aucune visibilité sur nos plannings. Et il faut jongler avec les problèmes de personnel ».

Nous avons enregistré parallèlement l’ouverture de 300 nouvelles chambres d’hôtels depuis 2019 sur Clermont. Clairement, on est arrivé au maximum de ce que peut absorber le marché ! 

Sans oublier la concurrence des plateformes comme Airbnb qui proposent, sur la seule ville de Clermont-Ferrand, quelque 700 offres de locations. « La bonne nouvelle, c’est que le chiffre est stable depuis deux ans », sourit Delphine Giraud. « Nous avons enregistré parallèlement l’ouverture de 300 nouvelles chambres d’hôtels depuis 2019 sur Clermont. Clairement, on est arrivé au maximum de ce que peut absorber le marché ! ».

Les perspectives pour 2022 semblent plutôt « encourageantes », avec plusieurs congrès nationaux en vue, comme celui des DCF ou de la CGT. À condition que la pandémie ne joue pas, à nouveau, les trouble-fêtes.