Laurent Duc et Béatrice Rondy lancent à la Cour des Loges de Lyon le tour de France pour une concurrence loyale
JFB
C’est à Lyon que Laurent Duc, président de la branche « Hôtellerie » de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie, en compagnie de Béatrice Rondy, présidente Auvergne-Rhône-Alpes du Groupement National des Chaînes, a lancé un tour de France qui comptera 22 étapes, destiné à sensibiliser les mairies du territoire sur la nécessaire application de la loi sur les locations de meublés à la nuitée.
« Aujourd’hui, la loi existe et il est important que les municipalités se l’approprient », argumente Laurent Duc. En clair, il importe pour les mairies de mettre en place la procédure du changement d’usage de biens loués, puis celle du numéro d’enregistrement. En cas de non respect, la loi prévoit des amendes de 5.000 euros à 10.000 euros, pour les propriétaires, et de 12.500 euros à 50.000 euros pour les sociétés de mises en relation. « En prenant exemple sur la ville de Lyon, compte tenu du fait que 89,6 % des annonces sont illégales, c’est 105 millions d’euros d’amendes qui peuvent potentiellement être requises. Encore faut-il que les municipalités les mettent en œuvre » illustre Laurent Duc. Mais ce serait plutôt de leur intérêt puisque ce sont elles qui en sont les destinataires.
Les distorsions de concurrence provoquent des dégâts considérables. « Pour des événements majeurs tels que la Fête des Lumières ou le Sirha, sur les précédentes éditions, la demande hôtelière gagnait les villes comme Saint-Etienne, Grenoble... Aujourd'hui, même les hôtels du centre-ville de Lyon affichent des disponibilités ! », constate Laurent Duc.
Rééquilibrer les taxes de séjour
Une façon aussi de rééquilibrer la perception des taxes de séjour. Aujourd’hui, avec 360 millions d’euros reversés aux communes françaises, elle est supportée à 85 % par l’hôtellerie traditionnelle, contre 1 % par l’un des acteurs majeurs du secteur, Airbnb, qui annonce cependant un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros en France. « Nous ne sommes pas opposés à l’hôtellerie collaborative qui répond à certains besoins, mais nous demandons une concurrence équitable et respectueuse de notre fiscalité. Il en va de la survie de nos métiers », justifie Laurent Duc. Tout le territoire sera balayé d’ici à la fin de cette année.
Villaveo arrive à Lyon
Au même moment, le réseau de location de courte durée entre particuliers, Villaveo, annonce l'ouverture de son agence lyonnaise et compte sur elle pour se développer sur le reste du territoire national. Créé en Martinique, en 2017, Villaveo s’est progressivement implanté en Guadeloupe, puis en Bretagne et dans le Dévoluy avant d’arriver à Lyon à la fin de l’année dernière. Villaveo propose ses services, d’une part aux propriétaires, afin de gérer la commercialisation de leurs biens de façon stratégique et adaptée, et d’autre part, aux locataires en leur offrant un relais sur place pour leur faciliter leur séjour. Caroline Bobichon, sa responsable, assure que les débuts de Villaveo à Lyon sont encourageants avec déjà 5 logements référencés...