Odalys compte 80 établissements dans les Alpes.
Deuxième opérateur européen sur le marché de l’hébergement touristique et de loisirs, premier hébergeur français à la montagne, Odalys accélère sa diversification sur un segment haut de gamme.
« Les retours clients, l’analyse de l’environnement en France et à l’international, la hausse de la fréquentation en Suisse et en Autriche montrent que l’écosystème évolue. La clientèle attend un dépaysement total et une amélioration globale de l’offre ski, ce qui implique aussi de retravailler l’hébergement », souligne Frédéric Benand, directeur du développement de la société basée à Boulogne-Billancourt.
Ce constat conduit le groupe à repenser son offre avec des appartements plus spacieux, une architecture intérieure et extérieure contemporaine mais respectueuse des particularismes locaux, davantage de services para-hôteliers et après-ski avec, par exemple, la prise en compte des courts séjours. Cette stratégie a été amorcée en 2013 avec la livraison de la première tranche d’une résidence Prestige à Arc 1 800. Châtel, Chamonix et La Clusaz ont suivi.
50 à 60 nouvelles résidences en projet
Né il y a vingt ans, Odalys gère 400 résidences en France et en Europe du Sud répartis entre la montagne, les résidences étudiantes et les Appart’hôtels. Le groupe, qui emploie 1.000 équivalents temps plein (3.000 personnes en haute saison), a réalisé en 2018, un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros. Son offre montagne est constituée de 140 résidences, chalets et hôtels répartis sur tous les massifs (80 dans les Alpes) avec une large proportion de 3 et 4 étoiles. Elle va s’étoffer d’ici 2022 avec trois nouvelles résidences Prestige qui ouvriront leurs portes aux 2 Alpes (70 appartements), à L’Alpe-d’Huez (277 appartements) et La Rosière (220 appartements). Dans les cinq à six prochaines années, le groupe prévoit a minima 50 à 60 ouvertures dont 4 à 5 dans les Alpes. Son emplacement idéal ? « En front de neige, à proximité des commerces, dans une station de bonne notoriété et avec un bon niveau d’enneigement », sourit Frédéric Benand.
Chaque programme représente un investissement oscillant entre 20 et 60 millions d’euros, selon ses spécificités. Compte tenu de la rareté du foncier disponible, Odalys s’intéresse en parallèle à la rénovation et au repositionnement du parc existant vers des produits plus qualitatifs. Des opérations complexes qui impliquent de longues discussions avec les propriétaires.
Cet article a été publié dans le numéro 2362 de Bref Eco.