Eric Giorgi, dirigeant du groupe Arteloge.
A.Moulard
A la tête du premier groupe hôtelier indépendant lyonnais, Eric Giorgi, patron d’Arteloge, fait le point sur ses investissements et évoque les répercussions de la crise sanitaire sur l’exploitation.
Bref Eco : Quelles mesures avez-vous mises en œuvre, au niveau du groupe, pour faire face à la situation actuelle ?
Eric Giorgi : Dans la métropole lyonnaise, Arteloge gère six hôtels qui sont tous fermés. Aujourd’hui, seuls quatre ou cinq collaborateurs sont présents dans chacun d’entre eux pour assurer le gardiennage et la sécurité.
Avec le confinement, notre agence de voyages Millevista, spécialisée dans le Mice, est également impactée. Ce qui veut dire que sur nos 300 salariés, 90 % sont en situation de chômage.
Bref Eco : Les investissements prévus par le groupe seront-ils maintenus ?
Eric Giorgi : Pour la Villa Florentine, où nous avons acquis l’année dernière un immeuble mitoyen de 1.500 m² sur cinq niveaux pour y aménager cinq appartements qui s’ajouteront aux 19 chambres et aux 9 suites déjà existantes, nous comptons toujours sur une livraison prévue pour l’année prochaine. En revanche, l’ouverture de la verrière prévue pour ce mois d’avril sera reportée ultérieurement, tout comme les travaux que nous envisagions d'effectuer à l’Hôtel des Congrès, à Villeurbanne, qui vont être différés. Il s’agit en cette période de dépenser le minimum même si nous avons obtenu de nos banquiers, le Crédit Mutuel et la Banque Rhône-Alpes, de geler nos crédits pendant la période actuelle.
Bref Eco : Comment se présente l’exercice 2020 ?
Eric Giorgi : L’année dernière, le groupe a terminé l’exercice sur un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros. Avec d’excellents résultats. Par exemple, à la Villa Florentine, avec un chiffre d’affaires de 5,7 millions d’euros hors taxes, nous avons connu un taux d’occupation de 87 %, plutôt intéressant pour un cinq-étoiles, avec une clientèle pour moitié étrangère. Jusqu’à il y a quelque temps, nous envisagions de passer la barre des 40 millions d’euros. Ce ne sera pas le cas.
Retrouvez ici l'article que nous avions consacré à Arteloge avant la crise sanitaire liée au Covid-19.