Michel Fontaine, premier adjoint au maire de Bourg-en-Bresse, a été reconduit à la présidence de la communauté d’agglomération. Dans une interview, il nous présente ses projets.
Au cours du précédent mandat, d’importants équipements ont été réalisés (parc des expositions, pôle multimodal…). Quelle sera votre politique d’investissement ?
Michel Fontaine : Le niveau des investissements sera sans doute plus important, avec une moyenne annuelle de l’ordre de plus de 10 millions d'euros. Bourg-en-Bresse Agglomération (BBA) dispose d’une très bonne capacité d’autofinancement. Pour la préserver, il ne faudra pas laisser filer les dépenses de fonctionnement. Or nous avons des postes très importants : le centre nautique pour 1,2 million d'euros par an, le Conservatoire pour 1,5 à 1,6 million d'euros et le transport urbain pour près d’1 million d'euros. Nous devrons être vigilants.
Quels seront vos principaux chantiers ?
M. F. : Le transfert du Conservatoire sur le Carré Amiot sera engagé immédiatement. En matière de transport urbain, nous réaliserons une voie en site propre, ce sera une première à Bourg-en-Bresse. Cette année, nous achèverons les acquisitions foncières pour lancer la réalisation de la rocade sud-est (Montagnat-Ceyzériat) en 2015-2016. Ensuite, nous enchaînerons avec le contournement sud de la ville, pour boucler la rocade. Concernant les zones d’activités économiques, nous procéderons à l’extension de Norélan Bourg, et BBA participera à la réalisation de la zone du Grand Sud, où l’on souhaite que s’implantent des entreprises non présentes sur le territoire de l’agglomération. Les stades de Verchère et de Péronnas pourraient être pris en charge par la communauté d’agglomération, de même que la zone de loisirs de Bouvent.
Réaliserez-vous un nouveau siège pour BBA ?
M. F. : Cela devient effectivement une priorité. Je prends l’engagement que ce sera fait à la fin du mandat. Mais avant de choisir un site, je veux connaître les besoins des services, en tenant compte notamment des mutualisations de services avec la Ville de Bourg. Plusieurs sites libérés permettraient ce projet pour un coût supportable : l’actuel tribunal, les bâtiments non détruits du site de la Madeleine, ou encore l’Hôtel-Dieu dans sa partie historique.
Avec 15 communes et 75 000 habitants, la taille de votre communauté est relativement petite. Ce mandat concrétisera-t-il son élargissement ?
M. F. : C’est un objectif de fin de mandat, à horizon 2020. Il faudrait parvenir à une agglomération de 100 000 habitants, taille qui permettrait de bénéficier de dotations d’Etat plus importantes. Le bassin de vie de Bourg englobe les territoires de six à huit intercommunalités. Et contrairement à une idée répandue, Bourg n’est pas la commune la plus riche au sein de l’agglomération. Il faudra retravailler un projet de territoire à l’échelle de ce bassin de vie.
Philippe Cornaton
Photo : ©Philippe Cornaton.
Bref Rhône-Alpes n° 2159 du 30/04/2014
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