La jeune société Smart Force Technologies, soutenue par la Satt grenobloise Linksium, commence à se faire connaître grâce son assembleur de particules par capillarité.
Julien Cordeiro et Olivier Lecarme, ses deux fondateurs, ont industrialisé une technologie développée au sein du Laboratoire des Technologies de la microélectronique du CNRS. C’est en partenariat avec ce même laboratoire qu’ils ont créé le premier prototype d’un deuxième appareil, Smart Print. « Il a été développé pour répondre au mieux aux besoins de microfabrication dans des domaines tels que la microfluidique, les biotechnologies ou encore la microélectronique », explique Julien Cordeiro.
Smart Print est un outil basé sur le principe traditionnel de la lithographie optique qui permet de reporter une image sur une résine sensible la lumière. On utilise un masque, le plus souvent un carré de verre, sur lequel le motif à reproduire a été dessiné. Problème, « il faut à chaque fois que l’on change de dessin » et donc de composant à réaliser, et refaire un masque. Le principe est long et coûteux.
Multiplier les tests en laboratoire
Smart Force a gardé le principe de la lithographie mais a réussi à faire disparaître du processus le fameux masque. Son appareil est passé à un principe qualifié de « sans-masque multi-usages », basé sur une technologie de vidéo projection. « Le cœur de Smart Print est un système de projection d’images. Un design créé sur ordinateur peut être directement lithographié sans aucune étape supplémentaire », décrit Julien Cordeiro.
Smart Force arrive sur un marché du prototypage de microstructures avec une véritable plus-value. En ligne de mire, les laboratoires de recherche des industriels, lesquels pourront multiplier les tests sans contrainte de coûts et plus rapidement.
Grandir sans capitaux extérieurs
La première commande a été enregistrée fin 2016 et les trois premiers appareils seront livrés dans quelques jours. Smart Force a réalisé « un petit chiffre d’affaires » en 2016. Ses dirigeants, qui souhaitent se développer sans apports extérieurs de capitaux, vont multiplier leur présence sur les salons professionnels.
Cet article a été publié dans le numéro 2276 de Bref Eco.