Docteur en chimie analytique, Florian Trichard est l'un des cofondateurs d'Ablatom, qu'il préside.
Pulsalys
Spin-off de l’Institut Lumière Matière (ILM ; Unité mixte de recherche Université Claude Bernard Lyon 1 et CNRS), la toute jeune entreprise Ablatom n’est opérationnelle que depuis quelques mois. Mais elle dispose d’une technologie LIBS (spectroscopie sur plasma induit par laser) brevetée et performante, et se fonde sur dix années d’expertise.
Ablatom est en effet née à Villeurbanne de la rencontre de Vincent Motto-Ros, chercheur à l’origine de l’optimisation de la technologie d’analyse LIBS, et de Florian Trichard, docteur en chimie analytique et porteur du projet de création de la start-up. C’est au sein de Pulsalys, la société d’accélération du transfert de technologies de Lyon Saint-Etienne, que le projet a pu prendre forme et arriver à maturation, accompagné par Laëtitia Roux, chef de projet chez Pulsalys.
Rupture technologique
Ablatom se positionne comme prestataire de services dans l’analyse et l’imagerie LIBS d’échantillons de toutes tailles provenant de domaines très variés comme la catalyse, le biomédical, la géologie etc. La technologie mise en œuvre apporte une analyse extrêmement fine d’un échantillon, et peut délivrer une cartographie précise de la matière étudiée. « Bien sûr, nous n’avons pas inventé la LIBS, précise Florian Trichard, mais ce que l’on fait de cette technique est en revanche complètement innovant. » La société a en effet codéveloppé avec l’ILM « une nouvelle génération d’instruments qui révolutionnent les perspectives analytiques de cette technologie, en permettant d’obtenir de vraies mesures, fiables et répétables », détaille-t-il.
Marché prometteur
Ablatom a cocréé un prototype de laboratoire ultra-performant avec deux systèmes d’instruments « uniques au monde ». Sa mission consiste à fournir son expertise, pour l’analyse et l’imagerie multi-élémentaire, aux industriels notamment. « Le potentiel d’applications est énorme », souligne Florian Trichard qui explique avoir déjà vendu des prestations à plusieurs entreprises, et disposer par ailleurs de plus d’une quinzaine de commandes en cours. Le chiffre d'affaires prévisionnel est de 53.000 euros pour 2017 et 120.000 euros pour 2018.
Cet article a été publié dans le numéro 2306 de Bref Eco.