Docteur en chimie des polymères, Pascale Hazot a créé ACS Biotech en 2013 à Villeurbanne.
La société villeurbannaise de biotechnologie ACS Biotech, qui a mis au point une solution de réparation définitive du cartilage, prépare une nouvelle levée de fonds pour démarrer des tests cliniques.
Fondée en 2013 par Pascale Hazot, docteur en chimie des polymères et titulaire d’un International MBA (EM Lyon), ACS Biotech progresse à grands pas. Après la validation des tests in vitro de sa solution (brevetée en 2014) sur cellules humaines avec le CNRS et l’Université Claude Bernard Lyon et des tests in vivo sur petits animaux, « des tests sont en cours sur de gros animaux, avec des résultats très probants qui nous mènent à l’organisation de tests cliniques pour 2019 », se réjouit Pascale Hazot.
Une avancée mondiale
Pascale Hazot et ses six collaborateurs ont développé une solution unique : un gel de cartilage prêt à l’implantation, permettant de reconstruire du cartilage articulaire similaire au cartilage natif. Cette solution injectable est élaborée à base d’une matrice de chitosan (biomatériau naturel) améliorant la greffe de chondrocytes (cellules du cartilage). « Nous sommes les seuls au monde à utiliser cette matrice qui permet de conférer un environnement favorable aux cellules et de contrôler le produit de la réparation avant l’implantation, car plus on contrôle, plus on va vers une régénération efficace et pérenne », souligne Pascale Hazot pour qui l’arrivée de cette thérapie innovante sur le marché marquerait « une avancée mondiale ».
Nouvelle levée de fonds en 2019
Pour avancer, justement, la société, qui développe son produit au sein du Centre d’infectiologie de Lyonbiopôle à Gerland (Lyon 7), s’appuie sur différents leviers. Une première levée de fonds a été réalisée sur la plateforme de financement participatif Happy Capital pour engager l’étape des tests sur gros animaux. En janvier 2019, elle va lancer une deuxième levée de fonds pour démarrer, cette fois, les tests cliniques. ACS Biotech bénéficie également des conseils de Lyonbiopôle, de l’incubateur EM Lyon et du soutien de Bpifrance, de la Banque Populaire, du CIC, et de la Commission européenne dont elle a déjà été lauréate de plusieurs appels à projet.
Cet article a été publié dans le numéro 2350 de Bref Eco.