Les véhicules Esprit peuvent s'emboîter les uns dans les autres pour former un "petit train" allant jusqu'à huit véhicules.
Stéphane Boivin/CEA
Lancé en 2015 à l’initiative du CEA, le projet Easily Distributed Personal Rapid Transit (Esprit) arrive dans sa phase d’expérimentation. Avec le soutien de partenaires locaux comme la Métropole de Lyon et le Sytral, la Capitale des Gaules pourrait devenir l’un des lieux d'expérimentation de ces véhicules du dernier kilomètre.
Le projet Esprit est l’une des solutions proposées à des organisateurs de transport pour offrir une alternative à la voiture particulière, pour des déplacements de courte distance, ceux qu’il est convenu d’appeler « le premier ou le dernier kilomètre ». Ce système d’autopartage a été imaginé par le CEA-Liten (Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et des nanomatériaux).
Un budget de huit millions d'euros
Il est financé sur un budget de 8 millions d’euros provenant de l’Union européenne dans le cadre du programme Horizon 2020 et il associe de nombreux partenaires privés et institutionnels dont Hörmann, Citiz (Lyon Parc Auto), Keolis, Technical Studio…
Présenté fin août à Lyon Confluence, il consiste en des véhicules électriques de petite capacité (2 ou 3 personnes) qui peuvent se joindre entre eux jusqu’à huit unités, réalisant de ce fait un petit train. Ces véhicules roulent à des vitesses comprises entre 45 et 65 km/heure.
Décines, Charpieu, Jonage et Meyzieu dans la cible d’Esprit
Aujourd’hui, le projet est mûr. Seules manquent les expérimentations nécessaires avant de passer au stade industriel. « Nous nous adressons principalement à des zones suburbaines, notamment pour réaliser les déplacements en compléments des transports en commun, à destination ou en provenance des lieux de travail », explique Valéry Cervantes, coordinateur du projet Esprit au Liten de Grenoble. C’est pour cela qu’après un examen de la topologie lyonnaise, c’est la zone de Décines, Charpieu, Jonage et Meyzieu, dans l’Est lyonnais, qui présenterait le meilleur profil pour une expérimentation de 18 mois à partir de l’année prochaine.