Olivier Benoît, président et cofondateur de Ciliatech, start-up d'Epagny Metz-Tessy
En développant le CID (en français : Dispositif d’Interposition Ciliosclérale), Ciliatech fait évoluer la chirurgie du glaucome, une pathologie qui touche chaque année 80 millions de personnes dans le monde. La start-up prévoit une commercialisation de sa technique en 2024.
Le CID est le « premier dispositif en ophtalmologie qui réduit la pression intraoculaire sans pénétrer dans la chambre antérieure ni créer de filtration sous-conjonctivale. Grâce à ces deux caractéristiques, on peut éviter les complications les plus graves liées aux techniques chirurgicales actuelles pour le traitement du glaucome », explique Olivier Benoît, président et cofondateur de Ciliatech, start-up d'Epagny Metz-Tessy.
Une chirurgie rapide, sûre et peu agressive
Cet ingénieur chevronné, qui travaillait auparavant dans des start-up genevoises, s’est associé au Dr Philippe Sourdille, pionnier de la chirurgie de l’œil et inventeur du CID, avec lequel il collaborait depuis plus de vingt ans sur des projets d’implants ophtalmiques.
Fondée en 2017, leur société a levé à ce jour 2 millions d’euros (1 million en fonds propres et 1 million en fonds publics) afin de racheter le brevet de l’inventeur, d’en déposer deux nouveaux et de valider l’intérêt de la technologie. « Les études cliniques démontrent que le CID permet une procédure chirurgicale rapide, sûre, peu invasive et peu agressive, ce qui bénéficie directement au patient tout en offrant une prise en main facile pour le chirurgien », poursuit Olivier Benoît.
Deux levées de fonds dans les prochains mois
Afin de satisfaire aux exigences du marquage CE s’imposant aux dispositifs médicaux, de nouvelles études cliniques sont nécessaires avec des patients européens. Elles débuteront en 2023 avec l’objectif d’obtenir, en 2024, un marquage et un début de commercialisation fin 2024. Une levée de fonds est programmée pour la fin d’année pour un montant minimum d’1,5 million d’euros suivie d’un nouveau tour de table de l’ordre de 5 millions, envisagé en 2023, pour se développer sur le marché américain (80 à 90 % de l’activité prévue).
Ciliatech, qui travaille avec des sous-traitants français pour la fabrication, va s’installer dans un hôtel d’entreprises sur le parc d’activités Altaïs à Chavanod. La start-up a lancé ses premiers recrutements et prévoit d’employer une dizaine de personnes d’ici 2024. Elle vise un chiffre d'affaires de 10 à 15 millions d’euros réalisé dans une cinquantaine de pays.
Cet article a été publié dans le numéro 2509 de Bref Eco.