Le futur City Surf Park de Lyon vise avant tout un public de non-initiés qui souhaite s'adonner aux plaisirs de la glisse.
Depuis cinq ans, la société lyonnaise City Surf Park travaille sur un projet de parc de surf indoor respectant les valeurs environnementales qui vont de pair avec ce sport. En collaboration avec des acteurs régionaux, ses créateurs vont ouvrir dans quelques mois sur le Parc OL un site qui accueillera la plus grande vague de surf indoor d'Europe.
Après le ski indoor, place au surf indoor ! Le Lyonnais Aymeric Désert est passionné de surf qu'il pratique sur la côte Atlantique où il a des racines familiales. Malheureusement, le Rhône et la Saône se prêtent peu à sa passion. « Avec mon associé, nous avons eu l'idée, il y a cinq ans, de ramener le surf en ville en créant la société City Surf Park Lyon », raconte-t-il. Un projet de longue haleine qui le mène sur la route d'Hydrostadium, une filiale d'EDF basée à Annecy et spécialisée dans la conception de parcours d’eau vive. « Aujourd'hui, il existe trois technologies permettant de faire des vagues ; le flowrider, la vague dynamique, soit une énorme vague dans un étang artificiel, et la vague statique en eaux profondes, explique Aymeric Désert. C'est cette dernière que nous avons choisie car elle permet d'avoir un bassin avec une faible emprise au sol, ne consomme en eau que l'équivalent de la consommation de treize ménages français et d'une Tesla en matière d'électricité. »
Le résultat ? Une vague de 80 centimètres à 1,5 mètre de hauteur, sur dix mètres de largeur, le tout, dans une eau à 27 degrés. La vague se veut adaptée à un « public de non-initiés ou aux pratiquants expérimentés qui veulent surfer à la sortie du bureau », sourit Aymeric Désert. La technologie a fait l'objet de plusieurs dépôts de brevets et sera commercialisée en marque blanche par City Surf Park, pour le compte d'Hydrostadium.
Un investissement de plus de 3 millions d'euros
Pour financer son projet représentant plus de 3 millions d'euros d'investissement, City Surf Park Lyon a convaincu des banques régionales, séduites sans doute par l'originalité du projet (on parle de la plus grande vague de surf indoor d'Europe) mais également par les arguments d'Aymeric Désert qui veut en faire un projet rentable économiquement, mais également écoresponsable.
Outre le bassin, le lieu proposera trois salles de séminaires pour les entreprises (jusqu'à 250 personnes accueillies), une scène musicale et un restaurant inspiré de la cuisine californienne mais « à base de produits locaux ». La boutique mettra également en avant des produits répondant aux valeurs écologiques des associés : « Nous vendrons les combinaisons de la marque Soöruz faites à base de coquilles d'huîtres », ajoute Aymeric Désert qui a également noué un partenariat avec le lyonnais Planète Oui pour la fourniture d'une énergie verte.
Ayant pris du retard avec la crise sanitaire, le City Surf Park ouvrira sur une surface de 1.200 m2 au sein du parc OL pour les vacances de février 2021 avec une quinzaine de salariés. D'ici là, il est possible de préréserver une session via une campagne de financement participatif en cours sur Ulule qui permettra de renforcer la trésorerie de démarrage.
Des projets dans le Nord et le Sud
Et City Surf Park réfléchit déjà à de nouvelles implantations : en propre d’abord dans le nord et le sud de la France à horizon 2023 et 2024 ; et en franchise par la suite.