Le système d’inspection à intelligence artificielle de Clecim permet la détection et l’élimination rapide des défauts, sans stopper ni même ralentir la ligne.
DR Clécim
Un an après sa reprise par le fonds d’investissement allemand Mutares, l’entreprise ligérienne Clecim a presque doublé son chiffre d’affaires. Elle estime pouvoir être durablement bénéficiaire grâce à une innovation dans l’inspection de surface des bandes d’acier.
Entreprise centenaire d’ingénierie et de fabrication de procédés industriels dédiés à l’industrie sidérurgique, Clecim vient de lancer un système d’inspection faisant appel à l’intelligence artificielle : le SIAS DeepLearning. Deux lignes pilotes de parachèvement en sont déjà dotées en Europe chez des clients de Clecim qui travaille traditionnellement pour des groupes tels qu’ArcelorMittal, Tata Steel, Salzgitter, HBIS.
Contrôle en continu
Cette solution de détection des défauts sur l’acier plat, présentée comme « une première mondiale », est un des motifs de satisfaction affichés par le président de Clecim, François Martin, qui « permet désormais de regarder sereinement l’avenir ». Thomas Comte, directeur général de l’entreprise de Savigneux, tient quant à lui à souligner « l’engagement et la passion des équipes qui ont fait un travail formidable ». Le système SIAS (Système automatisé d’inspection de surface) repose sur un ensemble de caméras, capable de traiter 500 millions de pixels par seconde, qui inspecte la tôle lorsqu’elle est produite par ses clients aciéristes. Le tout est doté d’intelligence artificielle.
Cette technologie permet le contrôle en continu de la bande d’acier, en entrée ou sortie de ligne de process, avant sa mise en bobine. Elle caractérise la surface, détecte les défauts visibles, afin de répondre aux exigences de qualité des constructeurs automobile, mais aussi de l’industrie de l’emballage et de la construction.
Des gains de productivité pour les clients
Clecim met en avant les gains de productivité permis par la détection et l’élimination rapide des défauts, sans stopper ni même ralentir la ligne. La société espère conquérir de nouveaux marchés grâce à cette innovation, fruit de cinq années de R & D et représentant un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros. Misant aussi sur le développement du conseil et du service, l’entreprise de 220 personnes prévoit un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros en 2022, réalisé pour 90 % à l’export, contre 32 millions l’an dernier.
Cet article a été publié dans le numéro 2505 de Bref Eco.