Médaille d’or du concours Lépine 2018, Olivier Joux a créé un moyen de locomotion qui lui trottait dans la tête depuis de nombreuses années.
Olivier Joux vient de créer un étonnant moyen de locomotion, à la frontière entre le vélo et le tricycle. Il l’a nommé Cyclodebout ou Mobil’up pour l’étranger.
Médaille d’or du concours Lépine 2018 et du salon Inventech 2017, cet ancien dirigeant d’Arex industrie (Givors/Rhône), a donné vie à une idée qui lui trottait en tête depuis de nombreuses années. « Quand j’étais étudiant au centre de formation de la profession bancaire à Lyon, je devais parcourir 4 km de la gare Part Dieu à mon école en costume cravate. Le bus était toujours bondé. » C’est ainsi que lui est venue l’idée d’inventer le Cyclodebout : un moyen de locomotion praticable dans n’importe quelle tenue vestimentaire, y compris le costume cravate, nécessitant peu d’effort, pour arriver frais au travail sans dégouliner de transpiration.
Quatre ans de développement
Le premier prototype a été réalisé à Queyrières, en Haute-Loire. Il a nécessité quatre années de développement. Désormais disponible à la vente, le Cyclodebout est fabriqué en Auvergne-Rhône-Alpes. Le cadre et le guidon proviennent de chez Deyme à Balbigny, les composants proviennent d’Olympique cycles à Saint-Romain-le-Puy et l’assemblage est réalisé dans l’atelier d’Olivier Joux à Queyrières. Il existe en version mécanique, à assistance électrique ou tout électrique. Selon les versions, il coûte entre 1.060 et 1.860 euros.
La cible de ce produit est multiple. Il s’adresse aux particuliers en milieu urbain, aux loueurs de vélo en stations balnéaires mais aussi aux campings qui souhaitent offrir une nouvelle expérience de mobilité à leurs clients. Il vise aussi l’industrie, notamment les grandes plateformes industrielles.
Objectif : plus de 100 vélos vendus fin 2019
Olivier Joux et sa société Jolux France ont bénéficié d’une Bourse French Tech de Bpifrance d’un montant de 15.000 euros. L'entrepreneur a également investi des fonds propres. Il espère avoir commercialisé plus de cent véhicules à la fin 2019. Pour ce faire, il va présenter son invention dans de nombreux salons à Strasbourg, Lyon et Paris. Il s’est déjà fait remarquer sur le salon monégasque où le Prince Albert II de Monaco n’a pas résisté au plaisir de le tester.
Cet article a été publié dans le numéro 2380 de Bref Eco.