Testé cet hiver par des professionnels, les skis recyclables d'ADN Skis devraient passer en phase d'industrialisation dans un an.
Lauréate du premier MET (Montagne Écologie Technologie) organisé en décembre 2021 à Courchevel, la jeune pousse ADN Skis a fait son retour dans la station de la Tarentaise en mars pour une journée au cours de laquelle des moniteurs étaient invités à tester ses premiers skis recyclables.
« Il est important pour nous d’avoir l’avis et les suggestions de professionnels afin d’avoir le meilleur produit et de répondre aux besoins », souligne Camille Lambert, fondatrice et dirigeante d’ADN Skis. Native de Haute-Savoie où elle s’est initiée toute petite au ski, cette passionnée d’entrepreneuriat a jeté les bases d’ADN (Adaptable, Durable, Novateur) Skis en décembre 2018, alors qu’elle était étudiante à GEM (Grenoble École de Management). Son projet ? Mettre sur le marché des skis les plus respectueux de l’environnement et offrant le meilleur rapport qualité prix. Partie seule dans l’aventure, elle a constitué autour d’elle une équipe associant Héloise Delbos et Pauline Dutel, deux designers produits, ainsi qu’Aurèle Durand, docteur en physique des matériaux et informatique.
Une campagne de financement participatif
L’équipe, qui exerce en parallèle une activité professionnelle, planche actuellement dans le cadre d’une association incubée à GEM. Après une campagne conduite sur la plateforme de financement participatif Ulule (3.616 euros levés auprès de 70 souscripteurs), elle a réalisé sa première phase de prototypage avec l’Institut des arts et métiers de Chambéry qui a validé la recyclabilité de ses skis.
En remportant la première édition du MET, ADN Skis a décroché un chèque de 30.000 euros de la part de la station de Courchevel. Ce budget a permis de sortir trois prototypes (un modèle piste, un modèle all mountain et un modèle freeride) dont la réalisation a été assurée par la société Aluflex (Marignier/Haute-Savoie). La jeune pousse espère achever, d’ici un an, le travail d’industrialisation tout en poursuivant sa R & D. Dès lors que la composition sera complètement arrêtée, elle procédera au dépôt de brevets. À la recherche de soutiens financiers et/ou industriels, elle espère lancer sa marque pour la saison 2023‑2024.
Cet article a été publié dans le numéro 2491 de Bref Eco.