Pascal Guidetti, Olivier Six et Jean-Marie Loirat, les trois dirigeants de Guidetti.
Fabricant d’équipements sportifs pour la randonnée et la marche nordique, la société Guidetti affiche cette année de nouvelles ambitions.
Reprise en 2012 par Olivier Six (Orio Holding), la société fondée en 2004 par Pascal Guidetti (demeuré actionnaire et manager) a depuis connu une croissance accélérée, multipliant son chiffre d’affaires par quatre en quatre ans. Elle s’est ensuite rapprochée de la société Kinetic, créée en 2008 en Bretagne par le triathlète Jean-Marie Loirat, pour finalement organiser leur fusion, intervenue en janvier dernier.
Jean-Marie Loirat est ainsi entré au capital de Guidetti dont il a naturellement intégré l’équipe de management, et l’activité de Kinetic a été rapatriée à Fontaine, siège de l’entreprise. « Tous nos équipements sont fabriqués en France, sauf les textiles qui proviennent de Chine, de Turquie et du Portugal, mais sont assemblés en France. Nous étudions actuellement les possibilités de raccourcir nos flux fournisseurs », précise Olivier Six, président de Guidetti.
Complémentarités
« Cette fusion était logique car nos deux entreprises étaient parfaitement complémentaires. Guidetti est une marque de matériel (bâtons, tentes…) pour marcheurs et randonneurs, visant un public plutôt familial et de loisirs, tandis que Kinetic est une marque de textiles sportifs plutôt orientée vers le running, le trail et la compétition. Nos canaux de distribution sont également différents : en magasins pour Guidetti, en ligne pour Kinetic. Enfin sur le plan économique, Kinetic avait un chiffre d’affaires plus élevé mais pas la structure lui permettant de se développer rapidement, ce que nous allons lui apporter avec Guidetti. »
Robotisation en projet
Anticipant un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros en 2017 avec 18 personnes, l’entreprise prévoit d’arriver à 3,5 millions en 2018 et 10 millions d’ici quatre ans. Pour y parvenir, elle compte sur l’innovation produits, « fondamentale dans notre secteur : nous investissons chaque année 15 % de notre chiffre d’affaires en R & D ».
Des investissements productifs sont également prévus, notamment dans des robots qui pourront automatiser la production de petites séries : « L’objectif est d’arriver à proposer des produits fabriqués localement, compétitifs avec les produits chinois. »
Cet article a été publié dans le numéro 2300 de Bref Eco.