Conçue à Grenoble, fabriquée en Chine, la Lovebox se vend essentiellement aux Etats-Unis.
En 2016, deux étudiants de Grenoble créaient la LoveBox, un joli petit objet connecté permettant de recevoir des mots doux envoyés à partir d'une application mobile. Cinq ans plus tard, le produit s’est écoulé à 195.000 exemplaires avec un marché situé à 75 % aux États-Unis.
Marie Poulle (qui n’est plus opérationnelle dans la société depuis quelques années) et Jean Grégoire (qui vit maintenant en Australie mais qui demeure le CEO) ne se doutaient pas en 2016 de ce qui allait arriver à leur Lovebox. C’est en 2017 qu’ils ont compris. Cette année-là, leur campagne de crowdfunding sur Kickstarter est un succès et ils constatent que 20 % des participants sont Américains. Un constat qui va orienter la stratégie de l’autre côté de l’Atlantique. « C’est un objet connecté et ce marché est beaucoup plus mature aux États-Unis, indique Victor Jager, directeur général, pour tenter d’expliquer ce phénomène. La culture américaine est plus adaptée à ce produit que la nôtre. La première fête là-bas, c’est Thanksgiving, qui permet de montrer sa gratitude à ceux qu’on aime ».
Une V2 avec écran photo
Cette LoveBox est un moyen supplémentaire de rester en contact avec un être aimé. Plus mignon qu’un SMS en tout cas. La personne qui veut envoyer un message le tape sur une appli. Le réceptionnaire voit alors le petit cœur de la boîte tourner sur lui-même pour indiquer l’arrivée d’un message (la boîte est branchée sur secteur et bien sûr connectée à internet). Il ouvre le couvercle de la boîte et lit sur un écran un petit message. Depuis l’automne 2020, la V2 de la Lovebox propose même un écran couleur permettant d’afficher une photo. Elle coûte 119,99 € au lieu de 99,99 €.
La Lovebox est déclinée avec de nombreuses décorations différentes dont cette édition spéciale Hello Kitty, lancée il y a quelques mois.
7,5 millions de dollars de chiffre d'affaires
En 2021, la société, qui emploie 20 personnes (toutes en France) dont un tiers au siège de Grenoble, affiche un chiffre d’affaires de 7,5 millions de dollars réalisé pour 75 % aux États-Unis. Le deuxième marché est la France avec 15 % des ventes, le reste étant réparti entre le Canada, l’Australie et l’Europe. Et si la première box est née dans un FabLab de Grenoble, la version d’aujourd’hui est fabriquée intégralement en Chine.
À ce jour, 83 % des ventes sont réalisées par internet, sur Amazon « mais surtout sur notre propre site », souligne Victor Jager. Le complément trouve preneur dans un réseau de 225 magasins partenaires dont 144 en France (Nature & découvertes, Galeries Lafayette, Fnac…). Enfin, quelques exemplaires sont vendus à des entreprises qui les offrent à leurs employés.
Retour aux cartes postales…
Lovebox se concentre actuellement sur son application dont une nouvelle version vient de sortir et qui permet d’envoyer des messages sur d’autres supports que la box comme un réseau social. Bientôt, il sera possible d’envoyer un message sur une enceinte connectée ou sur une télé. Lovebox a même passé des partenariats avec les services postaux de France et des États-Unis pour permettre d’envoyer des cartes postales via l’appli.