Elodie Loisel et le petit robot compagnon Joe.
Le petit robot qui aide les enfants malades dans la prise de leur(s) traitement(s) va accélérer son développement avec l'ambition de lancer la phase de commercialisation d'ici septembre 2019.
Les enfants atteints de maladies chroniques telles que l'asthme devront patienter encore un peu de temps avant de voir Joe les accompagner dans la prise de leur traitement : « Joe doit utiliser les bons mots et les bonnes images pour expliquer exactement aux enfants la bonne manière de prendre leur traitement. Des bêta tests sont en cours avec des enfants. Ce n'est pas simple car il faut comprendre les affinités des enfants. Et si on voit que cette version ne marche pas, il faudra penser à l'améliorer », raconte Élodie Loisel, cofondatrice de Ludocare qui porte le projet Joe depuis juin 2016.
Finaliste du Big Booster
Depuis sa création, Joe rafle tous les prix lors des concours. Dernier exemple en date avec Big Booster, où la start-up a terminé dans les trois premières. Elle va ainsi participer à trois Booster Camp aux Etats-Unis, pour définir le potentiel client du pays, en Chine, pour rencontrer des fournisseurs sur certains composants électroniques, et enfin au Maroc et en Tunisie pour se renseigner sur l'industrialisation du produit.
Des financements privés avant un crowdfunding
Pour se financer, Ludocare s'en remet pour le moment aux banques. Mais elle devra lever au moins un million d'euros pour lancer la phase de commercialisation. Pour cela, elle compte faire appel à du crowdfunding.
Le lancement se fera ensuite prioritairement en France, même si les pays anglo-saxons sont plus qu'une cible potentielle : « Ces pays, qui sont les plus industrialisés, sont ceux où l'asthme est le plus présent », explique Élodie Loisel. Si l'asthme est le principal axe de communication de Ludocare, Joe pourra aussi aider pour les traitements d'autres maladies et d'autres classes d'âge : « Il y a 14 000 médicaments en France, les possibilités sont énormes. Et le gros avantage de Joe, c'est qu'il n'est pas infantilisant. Des personnes âgées pourraient s'en servir pour tous leurs traitements par exemple ! ».
Joe continuera à grandir jusque-là, puisque le laboratoire Liris de la Doua, qui travaille sur l'intelligence artificielle, va plancher sur l'aspect médical et ludique du robot.