Le Sytral a commandé dix bornes de désinfection des mains au grenoblois Evercleanhand.
Sytral
Dans le cadre de la reprise de ses activités, le réseau de transport en commun TCL s'est doté de bornes de désinfection des mains. Dix exemplaires ont été commandés à la société grenobloise Evercleanhand.
Depuis le début de la crise sanitaire, le grenoblois Evercleanhand ne touche plus terre. Le 9 mars, son fondateur, Asbed Kechichian, expliquait dans nos colonnes : « Nous sommes passés d’une situation de démarchage, à une situation de demande subite lorsque des entreprises nous demandent de leur fournir dix bornes d’un coup. »
C'est le cas du Sytral qui vient de passer commande pour dix de ces bornes désinfectantes sans contact. La première est actuellement en phase de test dans la station de métro Part-Dieu. Dans les prochaines semaines, neuf autres exemplaires seront déployés progressivement. Pour rappel, les bornes développées par Evercleanhand permettent une désinfection rapide des mains par la projection d’une lotion biocide, naturelle et écologique. La société a été lauréate des Trophées Bref Eco de l'innovation 2018 dans la catégorie santé.
Le plan de reprise du Sytral pour l'après-11 mai
Pour le Sytral, la mise en place de ces bornes fait partie d'un plus vaste plan permettant la reprise progressive des transports en commun lyonnais après le 11 mai. Depuis le début du confinement, le plan de transport en commun a été adapté et opère à ce jour autour de 50 % de l’offre classique, pour une demande qui se situe autour de 10 % de ce qu’il enregistre habituellement.
Nous estimons à ce jour le coût de la situation sanitaire entre 70 et 100 millions d’euros
Dès le 11 mai, 80 % de l’offre sera proposée. « Nous aurons du mal à assurer la distanciation réglementaire », avertit d’ores et déjà Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral. Tout sera cependant effectué pour afficher une sécurisation sanitaire qui rende attractif le réseau : systématisation et accentuation des services de nettoyage, installations de distributeurs de masques, de produits hydroalcooliques, signalétiques au sol visant à dissocier les flux, « Nous estimons à ce jour le coût de la situation sanitaire entre 70 et 100 millions d’euros », calcule Fouziya Bouzerda.
L’enjeu majeur de demain est la modification des comportements à laquelle la crise sanitaire est susceptible d’aboutir. S’il semble que le port du masque qualifié d’indispensable reste la première solution, le Sytral envisage d’accentuer le recours à l’intermodalité en favorisant son interconnexion : vélos, trottinettes. Pour préparer cette échéance cruciale, Fouziya Bouzerda s’est attaché le concours d’un comité de reprise qui associe représentants de l’Etat, de l’Education nationale, de la Santé, des opérateurs… Car la présidente compte sur eux pour poursuivre le télétravail, effectuer un lissage des horaires pour casser les pointes de trafic et rendre ce rendez-vous le moins brutal possible afin d’impacter au minimum la dynamique sur laquelle le réseau lyonnais est engagé depuis plusieurs années.
Corinne Delisle et Jean-François Bélanger