La gamme Enea Sens est issue de la distillation de broyats de conifères.
La jeune société Alpes Cambium, créée en février 2020 à Veurey-Voroize par Nicolas Blaser, accélère le développement de son réseau de distribution. Enea Sens, sa gamme de produits cosmétiques à base d’essence de pin, est présente désormais dans plus d’une centaine de points de vente en France.
Alpes Cambium a développé une gamme de 22 produits de phytothérapie, d’aromathérapie et de nutrition biologique, 100 % française. Proposée à la vente depuis le début de l’année 2020, sa jeune marque Enea Sens a, semble-t-il, déjà trouvé son marché. Nicolas Blaser, qui a passé une grande partie de sa carrière dans l’exploitation forestière, a lancé son entreprise à partir d’un constat simple. « Je suis un passionné des grands espaces et de la forêt. J’ai toujours souhaité en prendre soin et veiller à leur préservation. Avec Enea Sens, je donne une seconde vie aux aiguilles qui tapissent le sol de nos forêts et je valorise les vertus de la flore de montagne. »
Une entreprise « fabless »
Le patron d’Alpes Cambium a mis en place un réseau d’approvisionnement de broyats de déchets de coupes composé d’aiguilles de pins, de sapins et de petites branches. À partir de cette matière première, il a développé sa gamme de produits en partenariat avec un ami pharmacien. « Fabless », Alpes Cambium s’appuie sur un distillateur dans la Drôme pour transformer le broyat de conifères en huiles essentielles, sur des fournisseurs locaux de plantes issues de la flore de montagne, un fabricant de cosmétiques en Haute-Savoie, un façonnier dans la Loire pour les infusions et une entreprise lyonnaise adaptée avec des salariés en situation de handicap pour le conditionnement et l’expédition des commandes.
Les déchets de distillation sont livrés à la centrale de cogénération Biomax de Grenoble-Alpes Métropole. La gamme Enea Sens, disponible dans les magasins de produits bio et les rayons de parapharmacie, est aussi disponible sur le site marchand de la société. Celui-ci enregistre en moyenne cinquante visites chaque jour et pèse désormais près de 10 % de son chiffre d’affaires qui a atteint 280.000 euros en 2020.
Cet article a été publié dans le numéro 2459 de Bref Eco.