Lyonbiopôle a présenté sa nouvelle feuille de route statégique.
C.Delisle
Le pôle de compétitivité dédié à la santé, Lyonbiopôle, a dévoilé sa nouvelle feuille de route. Objectif : renforcer le service aux patients dans les projets d'innovation et développer les services aux entreprises innovantes.
Dans les sciences de la vie peut-être plus que dans d'autres secteurs, on connaît les temps longs, que ce soit au niveau de la R & D, des essais cliniques, du financement… Pour aider les PME du secteur de la santé, des biotech, des medetch et des digital health care à « lever des verrous », le pôle de compétitivité Lyonbiopôle a décidé de lancer son propre accélérateur.
Trois PME accompagnées au départ
Dès l'automne 2021, le pôle accompagnera trois PME pour une durée de 12 à 24 mois. Elles seront chacune accompagnées par un « head coach » (un entrepreneur expérimenté de l'écosystème régional) qui les aidera à se poser les bonnes questions pour éviter de perdre du temps : « L'accélérateur va aider des entreprises qui ont déjà de premiers résultats à atteindre la prochaine étape », explique Dietrich Wolf, directeur général d'Eye Tech Care et membre du conseil d'administration du pôle.
La crise a mis l'accent sur l'importance de travailler ensemble
Lyonbiopôle a obtenu un accord de financement de la Région pour lancer son accélérateur qui comprendra un accompagnement individuel et collectif : « Nous travaillerons sur les freins, et notamment celui du financement », ajoute Florence Agostino-Etchetto, directrice générale du pôle de compétitivité qui poursuit en parallèle ses autres programmes d'innovation. « Depuis les six premiers mois de l'année, nous accompagnons déjà 109 projets collaboratifs de R & D, soit autant que sur la seule année 2020 qui était déjà en forte progression par rapport à 2019 où 50 projets avaient été accompagnés », ajoute la dirigeante pour qui la crise a mis l'accent sur « l'importance de travailler ensemble ».
Le pôle de compétitivité entend d'ailleurs renforcer ses collaborations avec les structures cliniques et académiques, à l'instar de ce qu'il fait avec les HCL : « En plus de soigner les gens, on demande à l'hôpital de s'ouvrir à son territoire, aux entreprises, explique son directeur général, Raymond Le Moign. C'est ce que nous aide à faire Lyonbiopôle ».
Santé humaine et animale, une approche globale
Autre enseignement de la crise sanitaire : l'importance de l'approche one health dans la compréhension et la prévention des maladies. Ou comment les santés humaine, animale et environnementale sont intimement liées : « Je me réjouis que l'approche one health, qui est également cœur de la stratégie de notre groupe, fasse partie de la feuille de route de Lyonbiopôle », explique Erick Lelouche, président de Boehringher Ingelheim France.
L'actualité sanitaire est venue confirmer l'importance de Lyonbiopôle comme « guichet unique » des acteurs de la santé en Auvergne-Rhône-Alpes. Un rôle que son nouveau président Philippe Sans, entend encore renforcer, en nouant des partenariats avec d'autres structures et en faisant entendre la voix de la région autour des sujets d'actualité du moment, comme la création dune future « grande agence nationale de l'innovation », une volonté de l'Etat pour répondre notamment à l’absence de vaccin français contre la Covid.