Romain Ferrari et Olivier Thomas devant le pilote laboratoire testé sur un site de Kem One à Balan dans l'Ain.
Kem One
Développer des petites unités de recyclage, en conteneurs, pour valoriser directement chez les transformateurs plasturgistes les déchets complexes que sont les PVC composites souples : c’est le pari de Polyloop.
Née en juin 2019 à l’initiative de Gabriel Faysse et de Romain Ferrari, directeur RSE du groupe familial Serge Ferrari, fabricant de matériaux composites souples, Polyloop s’inscrit dans l’histoire tracée par Texyloop®, un brevet mis à sa disposition par Serge Ferrari l’autorisant ainsi à utiliser une technologie de recyclage qui a déjà fait ses preuves. Zoom arrière : le groupe Serge Ferrari a développé dès 2008 Texyloop®, une technologie de recyclage par régénération des matières premières qu’il a mise en œuvre, à l’époque avec Solvay, dans l’usine Vinyloop Ferrara, en Italie. Mais en 2018, Inovyn Italia, devenu entre-temps actionnaire principal, décidait l’arrêt de cette activité. Romain Ferrari envisageait alors de pouvoir faire revivre ce procédé à plus petite échelle…une aventure rendue désormais possible à travers la création de Polyloop.
Un pilote en test chez Kem One
En juin 2020, Polyloop (qui prévu d’organiser une levée de fonds d’ici la fin de l’année) a franchi une étape : à la recherche d’un site industriel capable d’héberger son pilote technologique, elle a trouvé place sur l’un des sites de Kem One, deuxième producteur européen de PVC, à Balan (Ain). Elle va ainsi pouvoir poursuivre ses tests et améliorer l’efficacité de son procédé, avant l’exploitation d’une première unité à taille réelle dont l’installation est prévue chez Ferrari dès 2022.
A terme, l’équipement compact du procédé Polyloop se déploiera dans des conteneurs dont la réalisation a été confiée à la société iséroise MTB Recycling, spécialisée dans le recyclage des métaux non-ferreux et la fabrication de machines industrielles et l’ingénierie. Facilement configurable et modulable, la solution doit permettre, grâce à un haut niveau de séparation des déchets, de garantir une pureté des matières régénérées, lesquelles seront réutilisables immédiatement sur site.
Cet article a été publié dans le numéro 2423 de Bref Eco.