Les trois industriels et le transporteur ont testé le « FresH2 » en septembre autour de Chambéry.
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Prenez quatre sociétés « leaders » dans leur métier respectif : Bosch, Lamberet, Carrier Transicold et STEF. Faites-les phosphorer sur le camion « frigo » le plus écolo possible, et vous obtenez « FresH2 ».
« FresH2 » est une solution « propre et silencieuse destinée à délivrer l’énergie électrique nécessaire aux groupes frigorifiques qui équipent les semi-remorques du transport routier à température dirigée ». Son développement est financé par Bosch et réalisé sur son site de Rodez (Aveyron). Le projet est soutenu par le Programme d’investissements d’avenir (PIA).
Pour présenter ce dispositif, l’industriel allemand a développé une pile à combustible remplaçant le moteur diesel usuellement utilisé. Une pile à combustible consomme de l'hydrogène pour générer de l’électricité, ici nécessaire au fonctionnement du groupe frigorifique sans moteur Vector® HE 19, conçu par Carrier Transicold (Rouen/Seine-Maritime) et installé sur une semi-remorque de Lamberet (Saint-Cyr-sur-Menthon). Cette dernière « intègre les composants du système de manière transparente pour l’utilisateur », précise le carrossier bressan.
De la taille d’un porte-palette, le dispositif FresH2 est situé dans l’empattement. « Son intégration n’altère en rien l’aspect, le volume utile et la hauteur hors tout de la semi-remorque frigorifique. 100 % autonome, FresH2 s’adapte aussi bien aux semi-remorques neuves, qu’à celles déjà en service », précise-t-on au service R & D de Lamberet.
Un matériel actuellement en test
Les trois industriels font tester leur innovation par STEF, un transporteur spécialisé dans les produits frais et surgelés. Au cours de ce mois de septembre, ses équipes de Chambéry ont utilisé ce transport réfrigéré à l’hydrogène sur une tournée de distribution de produits alimentaires. À terme, l’ambition de Bosch est de produire, à Rodez, une solution clés en main durable et compétitive, « qui puisse être intégrée sur tous types de semi-remorques réfrigérées ». Avec cette innovation, Lamberet compte, quant à lui, proposer une plus large gamme de véhicules frigorifiques zéro émission, dédiés aux livraisons urbaines. « On se positionne sur le moyen terme, à quatre ou cinq ans, pour pouvoir remplacer le groupe diesel par cette technologie », déclare Quentin Wiedemann, responsable marketing de Lamberet.
Cet article a été publié dans le numéro 2468 de Bref Eco.