Philippe Paliard et Denis Barbier de Microlight 3D ont reçu le prix des mains de Thierry Uring (Somudimec).
Chaque lundi, nous vous présentons un des quatorze lauréats des Trophées Bref Eco de l'innovation 2018. Aujourd'hui, zoom sur la société Microlight 3D, lauréate dans la catégorie « Jeune pousse » pour son imprimante 3D.
Un bel exemple de transfert technologique. Après quinze ans de R & D au sein du Laboratoire LiPhy de l’Université Grenoble Alpes, le projet Microlight a vu le jour en décembre 2016 grâce à la Satt Linksium en partant du constat que si « aujourd’hui l’impression 3D se répand dans tous les secteurs manufacturiers, de l’avionique aux semelles de chaussure, aucune imprimante ne permet de réaliser des pièces millimétriques », explique Denis Barbier, président de la jeune pousse iséroise.
Notre technologie permet d’imprimer directement des matériaux biologiques
Grâce à sa technologie basée sur la polymérisation à deux photons, l’imprimante 3D de Microlight peut imprimer dans des polymères, avec une résolution inférieure au micron, soit cent fois meilleure que les imprimantes 3D existantes : « Seules deux entreprises dans le monde commercialisent aujourd’hui cette technologie », fait remarquer l’entreprise installée à La Tronche, au plus près de ses clients dans la santé : « Notre technologie permettant d’imprimer directement des matériaux biologiques (protéines, collagène), nous apportons un nouvel outil aux chercheurs biologistes », poursuit Denis Barbier.
Pour l’heure, Microlight3D commercialise une première imprimante pour les laboratoires de recherche, en direct sur l’Europe et l’Amérique du Nord, et via un réseau de distribution pour le reste du monde. « Nous avons déjà mis en place des distributeurs en Chine, à Singapour, en Inde, et en Australie, et nous prévoyons d’implanter une filiale aux Etats-Unis pour le marché américain en 2020 », annonce l’entreprise dont la vente de ses premières imprimantes a permis de générer un résultat positif dès la première année d’activité. « La mise sur le marché de nouvelles imprimantes, et en particulier d’une gamme dédiée au secteur industriel, devrait nous permettre de générer 10 à 12 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq ans », poursuit Denis Barbier.
D’ici là, Microlight3D devra avoir résolu la question du temps d’impression, beaucoup trop long pour les industriels… Un défi à la mesure de cette jeune pousse de cinq personnes.
Retour sur la soirée de Grenoble
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