Après dix ans dans les travaux publics et quinze dans le solaire, Claude Escala a décidé de changer de monde et de braquet. Sur les conseils d’un ami américain, il s’intéresse à un nouveau mode de transport révolutionnaire...

En mars 2015, il crée donc Supra Ways, « un concept entre le tramway et l’automobile, 100 % aérien ». Composé de petits véhicules électriques suspendus à un rail, le système est « entièrement automatique et à la demande », soit un trajet direct, depuis sa station d’origine jusqu’à l’arrivée : « Les supras (système urbain personnalisable rapide autonome solaire) pourront circuler à une vitesse commerciale moyenne de 50 km/h en urbain et 100 km/h en intercité », explique Claude Escala qui emploie déjà quatre personnes autour de son projet incubé à l’EMLyon, sans compter les nombreux partenaires de recherche.

Trois fois moins cher qu'un tramway

Circulant entre les immeubles, à une hauteur de 5 mètres, les véhicules - sans conducteur - pourront accueillir six personnes assises. Le système repose sur une infrastructure légère - un pilier tous les 35 mètres -, s’adaptant aux pentes, et pouvant être accepté facilement par la population. « Nous sommes dans une logique d’optimisation du foncier », ajoute le concepteur qui a évalué le coût de son système à 8 millions d’euros par kilomètre. « C’est 25 millions d’euros pour un tramway », compare Claude Escala qui prévoit également d’utiliser le système pour de la logistique urbaine, permettant ainsi aux collectivités de financer une partie de l’investissement.

Recherche de territoires partenaires

Afin d’avancer de façon plus concrète, Supra Ways cherche des sites pilotes : « Nous avons des contacts avancés avec plusieurs collectivités », annonce Claude Escala qui imagine déjà de futures liaisons, comme dans l’Ouest lyonnais où les Supras pourraient desservir le campus d’Ecully, Techlid et le futur campus numérique de la Région à Charbonnières.

Levée de fonds de 10 millions espérée

Afin d’avancer, SupraWays travaille sur une levée de fonds de 10 millions d’euros : « Nous discutons avec des acteurs du transport, de la mobilité, etc. ». S’il reste encore « une ou deux clés technologiques à lever », Claude Escala espère bien une mise sur le marché en 2021.

Cet article a été publié dans le numéro 2287 de Bref Eco.