Thomas Randolph et Théo Roussely ont créé Fredo en 2021.
Fredo
Thomas Randolph et Théo Roussely ont créé, en 2021, Fredo. La start-up lyonnaise développe un système de cadenas connectés pour les flottes de vélos. L’idée a émergé grâce au travail mené au sein de la cellule innovation de Groupama Rhône-Alpes Auvergne.
« Emmener le Vélo’v hors des métropoles » : tel est l’objectif de Thomas Randolph, cofondateur de la start-up lyonnaise Fredo. Car aussi pratique soit-il, ce système de vélos en libre-service s’est surtout développé, en France, dans les grandes agglomérations. Pourquoi ? Car il nécessite des investissements, des infrastructures, avec notamment des stations dans lesquelles on sélectionne et on repose son vélo.
Pour que les habitants des villes de taille moyenne puissent aussi bénéficier de ce service, Thomas Randolph et Théo Roussely, anciens étudiants à l’EM Lyon, ont lancé, en 2021, Fredo. Il s'agit d’un système de cadenas connectés que l’on appose sur les vélos d’une même flotte. Du côté utilisateur, « l’emplacement des vélos est disponible sur l’application. Le cadenas se débloque grâce à un QR code. Le cycliste doit ensuite restituer le vélo sur une zone autorisée, sur des arceaux par exemple », explique Thomas Randolph.
Un système pour les entreprises et les collectivités
Aujourd’hui, « nous équipons des collectivités comme Vienne Condrieu, Annemasse, Evian… », poursuit-il. Le système séduit également les entreprises qui souhaitent mettre des flottes de vélos à disposition de leurs salariés. « Nous travaillons aussi bien avec des PME que des grands comptes tels que la SNCF ou M6 », précise-t-il. Les clients, collectivités ou entreprises, paient un abonnement à Fredo de l’ordre de 30 à 60 euros par mois et par cadenas.
Certains clients sont déjà dotés de flottes de vélos et n’ont besoin que du système de cadenas connectés, d’autres doivent s’équiper de A à Z. Dans ce second cas, « nous travaillons avec des partenaires qui distribuent les vélos. Pour la maintenance des flottes, nous faisons appel à des partenaires locaux tels que Les Ateliers de l’Audace, à Lyon ».
Mais comment est née cette idée innovante de cadenas connectés ? « Au départ, nous avions réfléchi à un système de partage de vélos entre particuliers », se souvient Thomas Randolph. Mais le système s’avère trop compliqué, pas assez stable… Cependant, la question de la mobilité périurbaine reste centrale. Les deux entrepreneurs ont pu faire ressortir cette problématique en usant leurs semelles dans les manifestations des Gilets Jaunes, en janvier 2019. A cette époque, le prix du carburant, les différences entre zones urbaines et périurbaines sont au centre des débats.
Or, s’immerger dans un contexte - social, en l’occurrence - est l’un des piliers du fonctionnement de la cellule innovation de Groupama Rhône-Alpes Auvergne, structure créée en 2015 pour accompagner des porteurs de projets innovants apportant des solutions aux problématiques actuelles. Et Thomas Randolph et Théo Roussely sont passés par là en 2019.
Aujourd’hui, Fredo vole de ses propres ailes, mais Groupama Rhône-Alpes Auvergne reste actionnaire de la start-up. Rappelons que Groupama est le premier assureur des collectivités, à qui Fredo apporte une solution innovante.
En 2023, la start-up devrait enregistrer un chiffre d’affaires de 300.000 euros. Les entrepreneurs tablent sur 700 000 euros pour 2024 et 1,3 million en 2025. « Nous visons la rentabilité pour 2024 », précise Thomas Randolph.