Les lauréats du programme yprlink avec Benjamin Bonnell et Malick Diouf.
DR H7
À l'occasion de l'événement Zero to one, qui vient de se tenir à Lyon, a été présenté le programme d'accompagnement yprlink dédié aux start-up africaines. Un projet porté par l'entrepreneur franco-sénégalais Malick Diouf, fondateur de LAfricaMobile, et Benjamin Bonnell, fondateur de Possible.Africa.
Malick Diouf et Benjamin Bonnell se sont connus au Sénégal. Le premier, diplômé de l'Insa, y était pour convaincre un opérateur télécoms de déployer sa solution LAfricaMobile*, du nom de sa start-up créée à Lyon en 2014. Le second, lui, lançait la filiale africaine du groupe d'assurance lyonnais April. « Nous avons comme passions communes le continent africain, l'entrepreneuriat et le numérique », expliquent les deux Lyonnais qui ont voulu transcrire cette passion en engagement.
Pour moi, cet engagement permet de renvoyer l'ascenseur en soutenant la nouvelle génération d'entrepreneurs africains.
Pour cela, ils ont créé le programme d'accompagnement yprlink, l'un des rares programmes d'accompagnement français - et de surcroît lyonnais - à destination des start-up africaines. « Pour moi, cet engagement permet de renvoyer l'ascenseur en soutenant la nouvelle génération d'entrepreneurs africains », explique Malick Diouf qui vante les atouts du continent africain : « Depuis les années 2000, l'Afrique connaît une croissance économique moyenne de 4 % par an. L'âge médian est de 19 ans et le continent devrait compter 2,4 milliards de personnes d'ici 2050. En 2100, le quart des habitants de la planète sera africain ! ». Mais « faire du business en Afrique est compliqué », reconnaît Benjamin Bonnell, qui travaille désormais en tant que business développeur en Afrique.
300
Le nombre de candidatures reçues.
Le programme yprlink vise donc à accompagner des start-up dans leur développement en Afrique en les aidant sur le plan technique, business mais également entrepreneurial. Après un appel à candidatures qui a enregistré 300 réponses, trois start-up, qui avaient toutes un produit déjà commercialisé, ont été retenues par un jury d'experts. Elles sont venues présenter leur projet devant un parterre d'investisseurs à l'occasion de l'événement Zero to one, organisé par H7 à Lyon.
Les trois start-up du programme yprlink
Les trois projets bénéficieront d'un accompagnement de six mois environ pour leur permettre de se développer en bénéficiant des réseaux de Lafricamobile en Afrique, de l'accompagnement du H7 et la mise en relation avec des investisseurs. L'objectif est de renouveler l'appel à candidature une fois par an.
Le programme a été rendu possible grâce au soutien de l'ambassade de France au Sénégal, Southbridge (banque panafricaine de conseil et d’investissement), la plateforme Thunder Code et le fabricant de téléphones chinois Transsion, numéro un des ventes de smartphones en Afrique.
Le parcours de Malick Diouf et LAfricaMobile
Son diplôme d'ingénieur Insa en poche, Malick Diouf travaille pendant cinq ans dans le monde des télécoms. « Un appel de ses racines » sénégalaises le pousse à créer en 2014 LAfricaMobile, une start-up qui propose de digitaliser la relation client via une plateforme de communication et de marketing mobile en Afrique. Après une levée de fonds de 500.000 euros en 2020, LAfricaMobile a levé 6,5 millions d'euros en 2024 avec le soutien de Bpifrance.
Le tour de table a été mené par Janngo Capital et a réuni la participation de plusieurs investisseurs de premier plan comme les vice-champions du monde Aurélien Tchouaméni et Jules Koundé de l’équipe de France de Football, les investisseurs Karim Jouni et Jihed Othmani et les fonds d’investissement SouthBridge Investments et Ciwara Capital.
L'entreprise emploie aujourd’hui 40 personnes dans sept bureaux en France et en Afrique. Elle compte 300 entreprises clientes dans quinze pays qui peuvent ainsi communiquer via des notes vocales dans plusieurs langues locales africaines. C'est également une technologie indispensable pour les ONG, les institutions et les assurances qui envoient plus de 100 millions de messages par an.