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Alors que Lyon fait partie des villes pionnières en matière de Zone à Faibles Émissions (ZFE), l'exécutif de la Métropole reproche à la Région de vouloir freiner son développement. Le sujet de la ZFE n'a pas fini de faire parler de lui.
Les premières applications de la ZFE, entrant dans le cadre de la Loi d’Orientation des Mobilités (Lom), avaient été adoptées par l'ancienne équipe métropolitaine. Elles sont entrées en vigueur au 1er janvier 2020 pour les poids lourds et véhicules utilitaires Crit’Air 4, 5 et non classés, qui sont donc désormais interdits à la circulation et au stationnement à l'intérieur de la fameuse zone, et peuvent être verbalisés. Pour ces véhicules professionnels, depuis le 1er janvier 2021, ces interdictions sont élargies jusqu’à ceux classés Crit’Air 3.
La Métropole rappelle que la pollution de l’air tue environ 2 000 personnes par an à Lyon. En septembre prochain, l'interdiction devrait concerner l’ensemble des vignettes Crit’Air 5 et non classées, véhicules particuliers y compris donc, soit un parc qui ne représenterait que 3 % des véhicules. Les élus LR de la Région veulent s’opposer à cette mesure.
Les difficiles avancées des ZFE
À Paris, le président de la Métropole Patrick Ollier, vient quant à lui d’annoncer, que l’application de la prochaine étape de la procédure de ZFE n’interviendra pas avant le début de l’année prochaine. Il dit attendre les réponses du gouvernement à sa demande de mise en place d’un prêt à taux zéro pour diminuer le reste à payer des ménages aux revenus les plus modestes et qui devront changer de véhicule.
Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, avance quant à lui qu’une large concertation a été engagée depuis septembre dernier avec un panel citoyen représentatif, dont la restitution a eu lieu en décembre dernier. Une concertation grand public est aussi en cours jusqu’en mars prochain.
Mais de son côté, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Rhône reconnaissait fin 2021 « des négociations difficiles avec la Métropole », notamment sur la question des dérogations en faveur des professionnels.
Le principe de ZFE est censé s’appliquer, à terme, dans toutes les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants.