Le Roannais met en avant sa douceur de vivre pour convaincre les Lyonnais.
Office de tourisme du roannais
Il y a quelques années, Roannais Agglomération, la Ville de Roanne et la CCI ont créé une marque de territoire - Roanne Tout Simplement - pour mieux se vendre. Se vendre pour attirer de nouveaux habitants et de nouveaux travailleurs. Une nouvelle offensive est lancée dans le recrutement.
Grandes écoles, cabinets de recrutements et acteurs de l’emploi lyonnais sont venus vendredi matin au dernier étage de la tour Oxygène pour écouter les élus roannais, les représentants de la CCI et surtout les entreprises du Roannais qui proposent des offres d'emploi. « Nous avons 1.200 offres d’emploi disponibles à ce jour et nous en aurons 2.000 de plus d’ici fin 2019 », martèle Yves Nicolin, maire de Roanne et président de Roannais Agglomération. Le même jour, le partenaire emploi de l’agglo, Jobijoba, n’en répertoriait que 991. Si les chiffres sont incertains, la dynamique est là. Stéphane Colliat, directeur de Pôle Emploi Roanne explique qu’une enquête menée fin 2017 révèle que les entreprises de la circonscription envisageaient de proposer 4.045 postes en 2018. Le chômage est d’ailleurs en baisse sur la zone et inférieur à la moyenne puisqu’il est de 8,6 %.
Grosse tension sur la maintenance industrielle
Parmi ce flot d’offres, la société drômoise SFAM (assurances de produits électroniques) est particulièrement dynamique, prévoyant un minium 400 embauches à court et moyen terme dans son centre d’appels. ID Logistics a annoncé construire un bâtiment logistique pour un client prévoyant de recruter 300 personnes, Nexter Systems (armement) embauche une vingtaine de personnes par mois. AC Environnement (diagnostic immobilier), Bio Rad (biotechnologies), Cethi (fabricant de portes d’entrée), Eolen (conseil en ingénierie), Refresco (fabrication et embouteillage de boissons), Siemens (logiciels et télémaintenance), Sopra Steria (éditeur de logiciels), Think’ax (turbines d’avions), Recoveo (récupération de données informatiques), Geparo (groupement d’employeurs pour du travail en temps partagé), sont tous à la recherche de compétences dans l’informatique par exemple et surtout dans la maintenance industrielle. « Pôle Emploi comme les entreprises sont capables de former les gens qui n’ont pas les bonnes compétences. Mais dans certains cas, on est obligé de rechercher ces compétences ailleurs », explique Stéphane Colliat.
Attirer des cadres
En l’occurrence, l’agglo met les petits plats dans les grands pour venir les chercher à Lyon. Car l’enjeu est aussi de faire venir des cadres. Le discours et le marketing ont un objectif : vanter la douceur de vivre du Roannais : verdure, absence de bouchon, proximité de Lyon, activités, emploi pour le conjoint, dynamisme… « Les conditions sont réunies pour que Roanne redevienne ce qu’elle était dans les années cinquante », estime Yves Nicolin.