À Fontaine, la fromagerie Francky, tenue par Valène Poli et François Seigler, préfigure l’action de la foncière commerciale.
V.R.
Grenoble Alpes Métropole avance vite sur la question de la redynamisation des pôles commerciaux de proximité. Elle s’est donnée jusqu’à début 2023 pour monter une foncière commerciale dans le cadre d’une Société d’économie mixte (Sem). Douze secteurs prioritaires ont été identifiés à Vizille, Fontaine, La Tronche, Sassenage, Grenoble ou encore Échirolles.
En attendant la constitution de cette structure, annoncée dans nos colonnes dès février 2020, la Métro a conventionné avec l’Établissement public foncier local (EPFL) et la SPL Portes du Grésivaudan Inovaction. L’EPFL est chargé d’acquérir des locaux commerciaux, d’effectuer des travaux de réhabilitation puis de gérer les biens immobiliers et les céder en usufruit à la SPL Inovaction. Barbara Schuman, vice-présidente de la Métropole, déléguée au Commerce et à l’Artisanat, est aujourd’hui concentrée sur le montage juridique, la constitution des fonds et la rédaction du pacte d’actionnaires de la future Sem. « Nous aimerions beaucoup pouvoir compter en particulier sur la présence de la CDC au travers de la Banque des Territoires, explique-t-elle. Dans cette période transitoire, les moyens financiers sont apportés par la Métropole. » La collectivité apporte 100.000 euros en budget de gestion et 250.000 euros en budget d’investissement.
Vizille en point de mire
Un premier dossier a vu le jour avec l’ouverture, à Fontaine, de la fromagerie-charcuterie Francky. La boutique - propriété de la collectivité - est hébergée avec un bail précaire d’une année. Le couple de gérants qui a investi 22.000 euros se donne jusqu’en juin pour voir s’il continue l’aventure alors que l’activité est « en phase avec le plan d’exploitation initial ».
La Métropole a identifié près de 70 locaux nécessitant d’être acquis pour un montant estimé entre 14 et 18 millions d’euros. C’est à Vizille que d’autres projets pourraient être concrétisés assez vite. Le plus avancé concerne l’ancien Relais du Château. L’objectif est de retrouver un restaurateur et de rénover l’étage - d’anciennes chambres d’hôtel - pour, éventuellement, le proposer à des professions libérales.
Cet article a été publié dans le numéro 2484 de Bref Eco.