En un an, le nombre de salariés a doublé chez Entr'up.
La jeune entreprise villeurbannaise vient de boucler sa deuxième levée de fonds auprès de Guillaume Mulliez et de Lincoln HR Group pour 410.000 euros, complétée par une dette bancaire de 200.000 euros.
Il y a trois semaines, à quelques jours du closing d’une levée de fonds prévue pour 1 million d’euros, l’investisseur principal se rétractait, laissant pantois les quatre associés d’Entr’up : « Nous avons bénéficié d’une belle solidarité de nos autres partenaires et avons finalement pu lever 610.000 euros moyennant une petite révision de notre business plan. Nous voulions lancer une activité de conseil en transformation d’entreprise à laquelle nous renonçons », explique Vincent Mendès, cofondateur.
La levée de fonds est constituée pour 410.000 euros de l’apport de deux investisseurs : le fond de Guillaume Mulliez (président de Dimo Software) GMZ & Son’s et Lincoln HR Group, un cabinet de coaching en recrutement qui réalise ici sa première opération de ce type. Apport qui a permis d’emprunter 200.000 euros auprès d’une banque.
Des grands comptes à l'origine d'un nouveau business
Il s’agit de la deuxième levée de fonds pour Entr’up. La start-up avait déjà levé 200.000 euros en décembre 2015 auprès de GMZ & Son’s et d’Angels for tech. Avec ce premier apport d’argent frais, les associés avaient créé un logiciel permettant d’évaluer la comptabilité des futurs associés d’une entreprise. « C’était un beau tremplin qui ne générait que très peu de chiffre d’affaires et que nous avons arrêté, commente Vincent Mendès. Cela nous a permis d’approcher des grands comptes et de comprendre leurs besoins afin de créer un nouveau logiciel : Teams, en avril 2017, dont l’enjeu est d’améliorer la cohésion d’équipe. » Lesdits clients ? Cegid, Michelin, Orange, Engie, Leroy Merlin…
Une solution pour améliorer les réunions
« Ces grands comptes nous ont ensuite sollicités pour les aider dans le quotidien, à savoir dans l’amélioration de l’organisation des réunions, jugées trop nombreuses, trop longues et pas assez efficaces. » Entr’up a ainsi lancé en avril 2017 la solution Aster, sorte de smart assistant qui s’intègre aux agendas électroniques. « En fonction des objectifs de réunion, Aster aide les gens à se préparer et génère un compte rendu automatique », explique Vincent Mendès.
Rentabilité visée en 2019
La nouvelle levée de fonds poursuit deux objectifs : lier les deux produits afin qu’Aster se nourrissent des informations de Teams pour préparer des réunions en utilisant les points forts de chaque invité ; et améliorer leur intégration dans les outils existants des entreprises.
Entr’up emploie aujourd’hui 12 personnes et pense dépasser les 350.000 euros de chiffre d’affaires cette année. Vincent Mendès indique surtout viser la rentabilité en 2019 : « La prochaine levée de fonds sera une levée d’accélération. »