A l'occasion de la soirée anniversaire des trente ans de l'entreprise Esker, son fondateur, Jean-Michel Bérard, a dévoilé les grands axes de développement pour les années à venir. Le spécialiste de la dématérialisation de la gestion de documents (factures, etc.) entend, en priorité, se développer en Europe où il est peu présent alors même qu'il réalise plus de 63 % de son chiffre d'affaires à l'international... dont 50 % aux Etats-Unis !

Priorité à l'Europe

"Nous réalisons 17 millions d'euros de chiffre d'affaires en France, mais seulement 3 millions en Allemagne. Ce n'est pas logique !, souligne le dirigeant. Notre croissance européenne passera par des acquisitions sur le même modèle de développement qu'aux Etats-Unis". 

Autre axe de développement, métier celui-là : la collaboration inter-entreprises : "Notre objectif est de devenir la première solution qui permet d'agréger tous les échanges inter-entreprises". Un premier pas a déjà été franchi avec l'acquisition d'une start-up oeuvrant dans le recouvrement des factures.

Manque de matière grise

Des projets qui font dire à Jean-Michel Bérard : "nous pouvons atteindre les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires avant nos quarante ans". A moins que ses ambitions ne soient contrariées par les difficultés de recrutement d'ingénieurs : "quand je suis sorti de l'Insa de Lyon en 1985, nous étions 123 ingénieurs informatiques. Aujourd'hui, il y en a toujours 123 ", illustre le patron.

Sur 2015, l'éditeur de logiciels (320 salariés) prévoit un chiffre d'affaires en progression de 29 % à 55 millions d'euros.

C.D.

@corinnedelisle

Photo : ©Stéphane Audras / REA. Jean-Michel Bérard, fondateur d'Esker.