Sophie Jullian (Pulsalys) et Pascal Deschaseaux (Newclin).
Léa Christol
La start-up NewClin, incubée par Pulsalys, développe une plateforme d’e-santé basée sur l’intelligence artificielle et le big data. L’application devrait être lancée à partir de fin 2020.
Fondée en 2019, la jeune pousse lyonnaise NewClin, accompagnée par la SATT lyonnaise Pulsalys, développe une application gratuite pour faire face aux difficultés d’accès aux services de santé. Elle veut apporter des réponses rapides et personnalisées grâce à l’intelligence artificielle et le big data. « On observe une dégradation de l’accès aux services de santé y compris dans un pays comme le nôtre : déserts médicaux, services d’urgences surchargés, délais d’obtention d’une consultation… » constate Pascal Deschaseaux, président et cofondateur de NewClin.
Quatre modules complémentaires
L’application développée s’articule autour de quatre modules complémentaires. Son agent conversationnel (chatbot) permettra, à partir des symptômes exprimés par l’utilisateur, de définir un ou quelques pré-diagnostics. Selon les résultats obtenus, NewClin lui proposera des experts et des centres médicaux correspondant à son profil. Les prédiagnostics et d’autres documents de santé seront disponibles au sein d’un « coffre-fort » sécurisé.
Les usagers pourront également avoir accès à la géolocalisation d’études cliniques en temps réel. « Nous pourrons informer chaque utilisateur sur les centres qui réalisent des recherches cliniques correspondant à leur état et dans le rayon géographique qu’ils choisiront » commente le président de la jeune pousse.
Une levée de fonds pour cette année
NewClin souhaite réaliser une première levée de fonds entre 1,5 et 3 millions d’euros cette année pour développer son produit. « Notre objectif est d’avoir 5 millions d’utilisateurs dans 5 ans » lance Pascal Deschaseaux. Le business model de la jeune entreprise est de vendre des statistiques à de grands groupes pharmaceutiques mais aussi à des assurances. « Nous visons un chiffre d’affaires de 500.000 euros en 2021 » conclut le cofondateur de la start-up.
Cet article a été publié dans le numéro 2400 de Bref Eco.