Installée dans un village de 500 habitants, SiteW a « une vision de la campagne 2.0. », même si cette implantation ajoute aux difficultés de recrutement du secteur informatique.
1.494.072… C’est, au moment de la rédaction de cet article, ce qu’affiche le compteur de SiteW : depuis la création de sa plateforme, il y a dix ans, plus de 400 sites Internet y sont créés chaque jour !
« Tout le monde, particulier, PME, association, peut construire son site facilement et rapidement », décrit Fabien Versange, cofondateur et Pdg de cette entreprise de Yolet qui a réalisé en 2017, un chiffre d'affaires de 500.000 euros avec six personnes. Ses sites web sont gratuits pour les modules de base : cinq pages maximum de textes, photos, voire vidéos. Mais point de nom de domaine ou de référencement. « 99 % des utilisateurs se satisfont de cette formule. Nous gagnons notre vie avec le 1 % restant. » Ces clients-là se voient proposer un abonnement mensuel dont le prix varie selon les fonctionnalités.
Pour inciter les utilisateurs à adopter une formule payante, SiteW s’appuie sur « une relation humaine, voire personnelle, avec eux » et sur sa créativité. « Nous devons trouver ce qui manque au plus grand nombre et le rendre disponible le plus vite possible. Chaque mois, nous mettons en ligne deux à trois nouveautés. » En début d’année, SiteW a sauté un pas supplémentaire en nouant des partenariats avec des graphistes, webmaster, agences de communication… dont il propose les services à ses utilisateurs.
Direction l’export
« Notre relation avec nos clients et notre agilité nous différencient des géants américains avec lesquels nous sommes en concurrence. » Cette concurrence n’empêche pas SiteW d’aller hors de France : près d’un quart de son chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé à l’étranger. « Nous prévoyons la moitié d’ici deux ou trois ans », annonce Fabien Versange qui vise l’Amérique du Sud « où la concurrence est moins forte que dans les pays anglo-saxons », notamment le Mexique.
« Nous avons aussi des possibilités de développement dans les zones francophones. C’est le bon moment pour nous implanter dans les pays d’Afrique du Nord : ils ont besoin de sites et nous avons la solution. Reste à nous faire connaître. C’est la partie la moins facile. En effet, que l’on ait un client ou 10.000, notre outil ne change pas. »
Cet article a été publié dans le numéro 2342 de Bref Eco.