Jean-Luc Vallejo prépare une levée de fonds de 10 à 15 millions d'euros pour ISKN.
V. Riberolles
ISKN a écoulé 20.000 exemplaires de sa tablette graphique, la Slate, en 2016. Pour accompagner la montée en charge de ses ventes, la jeune société grenobloise doublera ses effectifs en 2017. Sans oublier une levée de fonds à venir.
La société dirigée par Jean-Luc Vallejo va déménager d’ici la fin de l’année et laisser ses locaux historiques du cours Jean Jaurès à Grenoble. Les 22 salariés actuels se marchent sur les pieds et vont voir arriver dans les mois à venir 18 nouveaux développeurs. Et pour faire face à la montée en charge de ses commandes, ISKN prévoit une seconde vague d'embauches d’une douzaine de personnes en 2018.
Un déménagement est programmé à la fin 2017
Grenoble ne sera pas l’unique site concerné. ISKN va acheter ses futurs locaux en Isère pour avoir « plus de flexibilité ». Et à Paris, l’équipe volante d’une dizaine de personnes devrait disposer de ses propres bureaux à la fin de l’année dans l’ancien immeuble du Figaro, propriété de Partech Ventures l’un des actionnaires historiques.
Par ailleurs, la représentation commerciale dormante dans le Delaware aux Etats-Unis va être réactivée. « Nous avons besoin de faire transiter des fonds, explique Jean-Luc Vallejo, afin d’être réactif face à des acteurs comme Amazon. »
La distribution en retail est organisée
La société qui a clos son deuxième exercice plein en 2016 sur un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros veut garder le rythme. « Nous sommes à 400 % de croissance chaque année. » Les ventes de la Slate dernière génération devraient atteindre les 80.000 unités, quatre fois plus qu’en 2016 avec toujours un grand marché aux Etats-Unis qui pèse 70 % de l’activité.
Mais ISKN est aussi engagée dans le commerce physique avec les accords de distribution signés avec Boulanger, la Fnac, Darty, Cultura, Les espaces culturels E.Leclerc...
Une levée de fonds de 10 à 15 millions d’euros en préparation
ISKN, orientée vers le grand public, travaille à la mise sur le marché d’une tablette dédiée aux designers et aux architectes. Elle veut surtout « aller vite » pour conquérir de nouvelles zones géographiques comme la Chine, l'Angleterre ou l’Allemagne et devenir « un standard technologique ».
Pour cela, et pour financer aussi ses recrutements et assurer son BFR, elle travaille avec ses actionnaires historiques (dont le CEA Investissement) à une seconde levée de fonds de 10 à 15 millions d’euros.