Le non-respect du feu rouge, cause importante d'accidents pour les cyclistes... notamment.
DD
Le Ministère de l’Intérieur vient de communiquer les chiffres de l’accidentalité routière de 2021. Comme on pouvait s’y attendre, la multiplication des déplacements à vélo, en particulier dans les zones urbaines, se traduit par une forte hausse de la mortalité des cyclistes.
Le club « Vélos & Territoires Cyclables » dont Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon, est vice-président, se félicite de l’extraordinaire engouement qu’a connu le vélo en 2021, en progression de 28 % sur l’ensemble du territoire national et de 30 % en milieu urbain, par rapport à 2020. Lyon n’échappe pas à ce mouvement avec une progression de 21 % en un an, de 36 % depuis 2019.
Communiqués par le Ministère de l’Intérieur, les chiffres de l’accidentologie routière sont très impactés par la crise sanitaire et ses contraintes multiples qui ont été à l’origine d’une diminution des déplacements. Avec 2 947 morts sur les routes, soit 297 de moins qu’en 2019, c’est une baisse globale de 9 % (mais une hausse de 16 % par rapport à 2020).
Dans le détail, la situation n’est cependant pas homogène, selon les modes. Ainsi, pour les cyclistes, avec 226 personnes décédées 2021, c’est 39 de plus qu’en 2019 et 48 de plus qu’en 2020.
Selon le même document, l’évolution est également très négative en ce qui concerne les pratiquants d’Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM), dont les trottinettes électriques font partie, où la mortalité est en forte hausse : 22 personnes décédées en 2021, contre 10 en 2019 et 7 en 2020.
Des mesures à prendre
Une étude publiée par le Journal du Dimanche fait état de 600 accidents graves impliquant des cyclistes dans les seules villes de Paris, Lyon et Marseille, en 2021. De son côté, le projet Cocy (Comportements Cyclistes), émanation de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, met en exergue le comportement des cyclistes : le feu rouge grillé arrive en première position et représente 28 % des infractions.
Ces résultats inquiétants devraient guider les institutions vers des actions de prévention et d’éducation, des mesures de sécurisation ou de répression, pour éviter que les avancées enregistrées en matière de sécurité routière ne soient péjorées par une multiplication des accidents des modes doux.
Déjà des collectivités prennent des mesures en durcissant la règlementation : limitation du nombre d'opérateurs, bridage de la vitesse des trottinettes électriques à 10 km/h, interdiction de location entre 23 h 00 et 5 h 00 du matin…