Comme pour les autres aéroports européens, l'accueil des voyageurs cet été constitue un gros challenge pour Lyon Saint-Exupéry.
DD
Dans la foulée de la levée progressive des contraintes concernant les voyages, Vinci Airports annonce un été 2021 riche en nouveautés, à l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry.
Accélération de la vaccination, diminution des contaminations, mise en place progressive de Pass sanitaires, levée attendue des mesures de quarantaine… à l’orée de la saison estivale, les indicateurs repassent au vert aussi pour les déplacements aériens.
À Lyon-Saint Exupéry, Vinci Airports proposera 83 destinations cet été avec sept nouveautés, dont deux vols long-courriers (La Réunion et Mayotte) et accueillera six nouvelles compagnies aériennes. Neuf lignes supplémentaires viendront renforcer les offres de liaisons vers le bassin méditerranéen très recherché cet été (Corse, Espagne, Grèce, Italie et Portugal). Et le programme est susceptible d’être aménagé en fonction de l’évolution de la situation.
Les mesures sanitaires en vigueur à l’aéroport, comme à bord des avions, permettront aux passagers de voyager en pleine confiance. Rappelons qu’un centre de tests est disponible à l’aéroport. De quoi répondre à l'envie de s'évader de tous ses passagers.
Temps d’attente rallongés
Mais cette situation, qui ravit les opérateurs, inquiète les institutions. Celles-ci redoutent un grand embouteillage cet été dans les aéroports européens, avec des flux de voyageurs étranglés par les contrôles anti-Covid. Les personnels d’inspection les redoutent. « Le niveau d'incertitude et de complexité pour planifier un redémarrage reste hallucinant », a prévenu Olivier Jankovec, directeur général d’Airports Council International (ACI) pour qui « chaque jour qui passe rend plus réelle la perspective de voir les voyageurs subir un chaos de grande ampleur ».
Selon les études d’Iata, le temps passé par les voyageurs dans les aéroports (enregistrement, sécurité, contrôle aux frontières, douane, récupération des bagages…) a doublé entre 2019 et 2021, passant d'1h 30 à 3 heures en moyenne, alors que le volume des voyageurs ne représente encore qu'environ 30 % de ceux d'avant la crise du Covid. Iata, qui défend pourtant l'intérêt des compagnies, craint même un temps de passage porté à 5 h 30 si la fréquentation revenait à 75 % des niveaux de 2019, voire à 8 heures pour une fréquentation à l’identique !
Pas de panique… mais un peu de patience
Ces perspectives extrêmes ne sont toutefois que peu probables. Car Aci prévoit, pour l’Europe, 125 millions de voyageurs aériens en août, soit à peine la moitié du même mois 2019. Des prévisions assez proches de celles d’Eurocontrol qui prédit entre 46 % et 69 %, selon l’évolution de la crise. Les autorités se veulent donc rassurantes, sachant que les risques d'engorgement devraient être atténués grâce au certificat numérique Covid qui va être instauré pour les déplacements en Europe.