En 2018, Indigo Weel arrivait en grande pompe à Lyon.
Indigo Weel
En 2018, après le retrait de Gobee.bike, Indigo Weel se déployait ses vélos en free-floating dans la foulée à Lyon. Deux ans plus tard, l'entreprise décide de se retirer à son tour du marché.
De façon discrète, c'est au tour d'Indigo Weel de retirer de la place lyonnaise ses vélos en libre accès. La raison ? Une réglementation inadaptée et l'arrivée des trottinettes électriques, selon Jean Gadrat, directeur général de l'entreprise. « Le cadre réglementaire proposé par la Ville ne permet pas de développer une activité de mobilités partagées. Tous les acteurs des déplacements personnels souhaitant se présenter sont autorisés, sans limitation du nombre de véhicules ». L'explosion de l'offre de trottinettes a été décisive.
Des vélos revendus pour des sommes modiques
Les scooters électriques déployés par la marque début 2019 avaient déjà été retirés durant l'été. « Les scooters ont été arrêtés en août et les vélos vont être rapatriés dans les prochaines semaines. II ne reste plus qu’une centaine de vélos que nous sommes en train de rapatrier. Nous le faisons progressivement le temps que les utilisateurs puissent terminer leurs crédits. Nous partons de manière responsable, notamment grâce à un partenariat avec l’association Via Romana qui récupéra les vélos usagers pour les recycler. L’objectif est de les vendre pour une somme modique à des personnes dans le besoin », souligne Jean Gadrat.
Des villes moins concurrentielles
Pour autant, Indigo Weel ne quitte pas complètement le marché et continue d'exploiter les villes qui ont su mettre un cadre supplémentaire réglementé, telles que Bordeaux, Toulouse, Tours, Angers et Metz. « La taille de la ville n’est pas forcément déterminant pour atteindre l’équilibre économique. Dans une ville de plus de 200 000 habitants, où la réglementation est claire envers les opérateurs, il est aisé de travailler sur le long terme et de développer le service quartier par quartier. Cela permet de compléter le maillage des transports collectifs et d’apporter une vraie plus-value. Ce qui s’est passé à Lyon ne remet pas en cause notre développement. Nous allons nous recentrer sur les marchés moins concurrentiels avec des besoins réels », conclut-il.