En 2021, 2,4 milliards de passagers prendront l'avion contre 4,5 milliards en 2019.
Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies aériennes devraient encore voir leurs comptes rester dans le rouge de 47,7 milliards de dollars cette année. De son côté, Airports Council International (ACI) révise à la baisse ses perspectives de trafic de passagers pour l’Europe, en 2021. La situation bouleverse la hiérarchie, comme à Lyon-Saint Exupéry.
Avec un recul de son trafic passagers de 69,7 % pour l’année 2020 par rapport à 2019, l’Aéroport Saint Exupéry se situe à la 53e place des aéroports européens, selon le classement d’ACI. Sur les deux premiers mois de cette année, le trafic lyonnais a reculé de 80,8 % par rapport à la même période de 2020 et l’aéroport lyonnais pointe à la 37e place, selon ce même organisme. Au niveau mondial, la pandémie a occasionné des pertes nettes cumulées de plus de 126 milliards de dollars en 2020.
Au niveau européen, les perspectives de trafic de passagers annoncées en octobre 2020, puis en janvier 2021 et enfin en cette fin avril par ACI sont, à chaque fois, revues à la baisse. Elles passent respectivement d’une diminution de 48 %, puis 52 % et finalement 64 % du trafic passagers pour l’année 2021 par rapport à 2019. Un choc sans précédent, note ACI, qui voit le trafic de passagers revenir en dessous de son niveau enregistré en 1995.
Retour à la normale en 2025
ACI trace les perspectives du trafic aérien de passagers européens pour les années futures, toujours par rapport à 2019 : - 64 % pour cette année, - 36 % pour l’année prochaine, -15 % pour 2023, - 5 % pour 2024 et un retour au niveau de 2019 en 2025. Une hypothèse « optimiste » prévoit à cette échéance un gain de 5 % du nombre de passagers, mais une autre, « pessimiste », ferait encore état d’un retrait à cette date de 10 %.
De leur côté, les experts d’IATA considèrent que les marchés intérieurs vont s'améliorer plus vite que les voyages internationaux, davantage dépendants des fermetures de frontières et quarantaines et que la reprise sera très inégale selon les zones géographiques. Ainsi, en Amérique du Nord, IATA s’attend à une reprise du trafic dans la foulée d'une campagne de vaccination dynamique aux États-Unis.
L'Europe risque d'être à la traîne car son activité aérienne dépend beaucoup des liaisons internationales, a prévenu IATA qui rejoint les perspectives d’ACI Europe, alors que les marchés intérieurs américains et chinois auront retrouvé fin 2021 leur activité d'avant la crise sanitaire.