Déjà opérationnel depuis plusieurs années sur l'axe Saint-Etienne-Lyon, le T-libr multimodal arrive dans l'Ain.
JFB
Depuis la rentrée, l’abonnement mensuel T-libr permet aux habitants de quinze communes supplémentaires du périmètre du Syndicat Mixte des Transports de l’Agglomération Métropolitaine Lyonnaise (SMT-AML), de profiter d’une nouvelle offre globale pour l’ensemble des transports publics.
Dix ans après sa création, le dispositif du SMT-AML, s’étendant de Saint-Etienne à Vienne-Condrieu ou Bourgoin-Jallieu-L'Isle d’Abeau, sur cinq réseaux de transport, gagne de nouveaux territoires. Depuis le 1er septembre, avec l’abonnement mensuel unique T-libr, les habitants des quinze communes de la Communautés de Communes de Miribel et du Plateau (CCMP) et de la Communauté de Communes de la Côtière à Montluel, ont un accès sans limite aux TER, aux Cars Région Ain, aux transports urbains TCL, Colibri… Cette offre est éligible au remboursement de 50 % par les employeurs, jusqu’à 75 % pour les agents de la fonction publique. Un tarif réduit pour les jeunes de moins de 26 ans est aussi proposé. « Notre territoire compte 12.000 emplois pour 25.000 habitants. Tous modes de déplacements confondus, nous comptons environ 11.000 déplacements domicile-travail par jour, dont 5.500 trajets vers Lyon et 3.600 de la Métropole vers notre territoire : 12,3 % des salariés utilisent les transports en commun, mais ce chiffre tombe à 9 %, si l’on tient compte de l’ensemble des habitants. Nous espérons que cette intégration tarifaire permettra de diminuer le recours à la voiture individuelle », envisage Caroline Terrier, présidente de la CCMP.
En attendant le « Passe Rail » et les Serm
Cette initiative est régionale, associant six Autorités Organisatrices des Mobilités à la Région Auvergne-Rhône-Alpes (3,5 millions d’habitants, 118 gares, 900 trains quotidiens, 405 lignes urbaines). On peut la rapprocher des dernières annonces nationales de cet automne, qui poursuivent le même objectif du report du transport individuel vers le transport collectif. D’abord, l’avis favorable donné par Emmanuel Macron, le 4 septembre, pour la mise en place d’un « Passe Rail », sur le modèle allemand. La formule consiste à fournir pour un prix attractif (inférieur à 50 euros par mois), un accès en illimité à la totalité des transports publics (TER, Intercités et transports locaux), à l’exception des TGV. Mais elle nécessite l’adhésion des Régions. Commentant cette annonce, Frédéric Aguilera, vice-président en charge des Transports au Conseil régional, calculait déjà « une perte annuelle de recettes d’environ 70 millions d’euros ». Ensuite, la sélection d’une dizaine de projets de Services Express Régionaux Métropolitains (Serm). Dans la foulée, Clément Beaune, ministre des Transports, annonçait dans le projet de loi de finances 2024, un budget de 800 millions d’euros engagé, via les Contrats de Plan Etat Région, pour ces Serm.
Le trajet à l’unité est visé pour l’année prochaine
« Ces projets vont nécessiter des aménagements profonds, des investissements sur les infrastructures et sur les capacités. T-libr est d’ores et déjà opérationnel et le SMT-AML travaille sur une offre à l’unité que nous envisageons pour la rentrée de septembre 2024 », annonce Rachel Haab, directrice générale du SMT-AML.