Associer start-up et industriels : le créneau de Michel Bianco-Levrin.
Créatif dans l’âme, Michel Bianco-Levrin s’est très tôt intéressé au digital. Depuis 2014, il fait profiter les entreprises de ses connaissances en performance digitale avec sa société Exoskills et imagine déjà de nouvelles façons de travailler.
Au sein de l’Ecole Bellecour, Michel Bianco-Levrin a commencé par se former au graphisme et au design interactif. Et se lance en free-lance, avant de s’associer avec Maryline Andine-Allard pour créer Diplomatic Cover à Lyon. Très rapidement, l’agence se fait remarquer et gagne de nombreux clients : « Notre premier client a été Atari pour qui nous développions des sites Internet à chaque nouveau lancement de jeux vidéo », se souvient Michel Bianco-Levrin qui se fait rapidement un nom en Angleterre où il travaille pour la BBC, MTV… « Nous avons rapidement grossi et ouvert des bureaux à Paris. Nous sommes montés jusqu’à 17 personnes et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. »
Au début des années 2010, l’entrepreneur sent l’effet « plafond de verre » qui touche les agences de taille moyenne. Au même moment, Publicis cherche à se digitaliser : le courant passe et en 2012, Diplomatic Cover est rachetée par Publicis. Après être resté aux commandes de la nouvelle entité pendant deux ans, l’homme part à San Francisco s’immiscer dans l’univers des start-up : « Après plus de dix ans dans la communication et la publicité, j’avais envie de voir autre chose, de comprendre les méthodes et l’agilité des start-up, mais également le rapport investisseur et incubateur. »
Au service de la performance digitale
En 2014, il décide ainsi de lancer sa propre start-up, Exoskills, une société de services pour la transformation digitale des entreprises, ou plus précisément « leur performance digitale. Nous accompagnons nos clients dans la détection des leviers de croissance et la conception d’outils digitaux adaptés ». Parallèlement à cette activité de conseil où il travaille pour Renault au sein du projet FUI Tornado sur la voiture autonome ou avec l’américain GE Healthcare sur une plateforme d’imagerie collaborative, Exoskills (12 personnes et 1 M€ de CA) identifie des secteurs où l’innovation fait défaut. Le premier sur lequel il fait travailler ses équipes ? L’intérim : « Nous avons imaginé un outil qui permet aux agences de savoir qui est disponible en temps réel et aux intérimaires de pouvoir signer électroniquement leur contrat. » Une activité, et une solution, qui viennent d’être rachetées par le groupe d’intérim Proman. A l’avenir, Michel Biance-Levrin aimerait créer des structures de la sorte en y associant à chaque fois un industriel autour d’une problématique donnée. Une forme de spin-off pour laisser l’innovation se libérer.
BIO EXPRESS
1977 : Naissance à Annecy
2000 : Intègre l’Ecole Bellecour à Lyon
2004 : Création de Diplomatic Cover
2012 : Vente de Diplomatic Cover à Publicis Activ
2014 : Création d’Exoskills
Cet article a été publié dans le numéro 2374 de Bref Eco.