Au cœur de la concurrence des trois compagnies ferroviaires sur le réseau ferré à grande vitesse, Lyon est la seule ville française confrontée à un système de distribution anarchique. L’arrivée prochaine de la concurrence sur les lignes TER inquiète les distributeurs. Trainline, Kombo et Omio demandent une réglementation nationale.

La compagnie italienne Trenitalia a ouvert la concurrence, en 2021, sur l’axe Paris-Lyon, ligne la plus attractive, suivie, depuis cet été, par l’espagnole Renfe, sur Lyon-Barcelone. Sur le plan de la fréquentation, c’est un succès, grâce à la baisse des prix. Cependant, pour l’information et la commercialisation, aucun outil à ce jour ne permet d’accéder à une offre complète et équitable : affichage de l’offre et aussi des correspondances avec les autocars, les TER, les transports urbains…

Et le problème pourrait concerner toujours plus de déplacements puisque Renfe va également être rapidement présente entre Lyon et Paris. La compagnie privée française Le Train annonce aussi des TGV pour les villes de la façade Atlantique, pour 2026. Au niveau régional, Transdev va lancer ses TER en Provence-Alpes-Côte d’Azur...

Trainline, Kombo et Omio en appellent à l’Autorité de Régulation des Transports

Pour que la concurrence soit équitable entre les exploitants ferroviaires, trois opérateurs indépendants, Trainline, Kombo et Omio se sont réunis pour demander une réglementation nationale dans la distribution des billets de train. Ils souhaitent un accès en temps réel, actualisé et de qualité aux données de mobilité, un accès effectif aux billets de train et cartes d’abonnement proposés par les entreprises ferroviaires et un mécanisme de régulation par l’Autorité de Régulation des Transports du niveau de commissionnement consenti.

Cet appel, lancé la veille de la journée européenne aux transports à la Cop 28, s’inscrit dans l’optique du report modal des modes carbonés (voiture et avion) vers le train considéré comme le mode le moins polluant.