Dernier du classement en 2019, l'aéroport cantalien est désormais bon élève en termes de retards de vols.
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AirHelp, spécialiste mondial de gestion des retards aériens, vient de livrer les résultats de son étude portant sur les retards d’avions de ce début d’année 2022 en France. Dernier en 2019, l'aéroport d'Aurillac affiche désormais un taux de vols annulés ou retardés parmi les plus faibles du pays.
À l'heure de la reprise du tourisme et des réservations, après deux années très perturbées par la crise sanitaire, AirHelp a analysé les retards et annulations au départ des aéroports français au cours de ce début d'année 2022. Du 1er janvier au 30 avril, AirHelp a recensé 98.405 vols qui n'ont pas décollé à l'heure prévue depuis les aéroports français, tout au moins ceux qui ont vu au moins 100 vols décoller. Ces données ont été comparées avec celles de l'année 2019. En ressort un classement qui révèle un spectaculaire redressement de l'aéroport d'Aurillac (38.000 passagers en 2019, 23.000 en 2021).
Alors qu'elle était dernière du classement en 2019, avec 71 vols en retard, l'infrastructure cantalienne se classe désormais dans les dix meilleurs aéroports français en termes de fiabilité. En effet, sur 185 vols enregistrés sur le premier quadrimestre, seulement 18 n'étaient pas à l'heure (9,7 %).
À titre de comparaison, Paris Charles de Gaulle est bon dernier avec 22 % de vols perturbés, alors que Paris-Orly n’enregistre que 13 % de vols annulés ou retardés. « Ces chiffres sont cependant à nuancer car les grands aéroports, qui ont un nombre de vols plus important que les plus petits, ont une coordination plus facile » explique Rosa Garcia chez AirHelp. Est-ce cela qui explique que l'aéroport de Grenoble (308.000 passagers en 2019, 11.500 en 2021) comptabilise 38 % de vols perturbés sur la période ?
Inquiétude pour les départs de cet été
Les aéroports sont cependant rarement responsables des avions en retard. Les raisons les plus courantes pour expliquer les retards sont la météo, les grèves du personnel et les problèmes techniques. Pour la saison estivale qui s’annonce, Thomas Juin, président de l’Union des Aéroports Français, demande par ailleurs aux usagers d’anticiper de longues attentes aux contrôles, en raison de la pénurie de main-d’œuvre et de la durée de formation nécessaire.