Les 4 partenaires de l'accord : Gérardo Marino, administrateur de Marino Autolinee, Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus, Chris Hardy, directeur général de National Express Coach, et Isaac Alvares Menendez, directeur des relations internationales de Alsa.
JFB
Ouibus a fait de la desserte de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry son modèle pour développer aujourd'hui une offre similaire sur une douzaine d’aéroports de l’hexagone. L'entreprise vient par ailleurs de présenter les prémices d’un réseau européen de relations routières par autocars.
Sur un trafic qui devrait atteindre cette année, 4,3 millions de voyageurs, la filière de la SCNF Ouibus en a transporté environ 500.000 vers ou depuis une douzaine d’aéroports de l’hexagone, dont la moitié concerne l’aéroport de Saint-Exupéry. En particulier grâce à un partenariat avec les Autocars Faure (Isère/Valençin), elle a tissé, depuis avril 2017, un véritable réseau de rabattement à destination de l’aéroport lyonnais : « aujourd’hui, ce sont 26 villes qui sont connectées à la plateforme lyonnaise et qui bénéficient de l’offre tarifaire Ouibus », confirme Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus. Des services qui prennent même la forme de navettes régulières (depuis Grenoble par exemple), cadencées ou à la demande.
Exploitées dans le cadre de la libéralisation du transport routier de voyageurs par autocars (loi Macron), beaucoup d’entre elles ont obtenu les dérogations nécessaires pour des relations inférieures à 100 kilomètres. Toutes, sauf Lyon, qui ne profite pas de cette libéralisation, puisque la desserte entre Lyon-centre et Lyon-Saint-Exupéry est encadrée par une clause exclusive passée au bénéfice de Rhônexpress. Une clause qui a d’ailleurs prévalu à la suppression de deux lignes du réseau TCL, l’année dernière.
Création d’un réseau européen de transports de voyageurs
Par ailleurs la filiale de la SNCF, dont la région lyonnaise est l'une des places fortes, est à l’origine d’un accord de réciprocité passé avec des compagnies de transport routier de voyageurs, leader sur leur marché respectif. La britannique National Express Coach, l’Espagnole Alsa et l’italienne Marino. Cela représente une offre de 300 destinations sur une dizaine de pays. Le principe de collaboration de ces quatre compagnies s’apparente assez aux accords passés entre les compagnies aériennes. D’abord, la définition de hubs pour organiser des correspondances (Saint Sébastien, Barcelone, Milan, tunnel sous la Manche). Ensuite, une commercialisation mutualisée via le web assortie d’une politique tarifaire affichée sur les sites des différents partenaires.
Améliorer les taux de remplissage des véhicules
Ces accords devraient être opérationnels en totalité dans quelques jours, le tout ayant pour vocation de rationaliser l’offre et de conforter les taux de remplissage, véritable juge de paix d’une économie déficitaire en France. En particulier pour Ouibus, arc-bouté sur la date d’atteinte de son équilibre financier, en 2019 et dont Roland de Barbentane annonce un taux d’occupation de 60 %. Une perspective ambitieuse annoncée juste le jour où Ouibus (en compagnie de Flixbus), est assigné devant le tribunal de commerce de Paris pour ne pas respecter, selon l’UFC Que Choisir, les conditions générales de vente.