La liaison Paris-Lyon par Ouigo Train Classique avait été lancée le 11 avril 2022, en gare de Paris-Austerlitz.
JFB
Mi-décembre, la SNCF a modifié deux dessertes de ses liaisons sur voies classiques concernant Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi renonce-t-elle au Paris-Lyon par Ouigo Train Classique, au moment où la desserte par un Train d’Equilibre du Territoire renaît entre Nancy et Lyon, en attendant mieux.
Lancée en avril 2022, l’offre depuis Paris par la ligne classique, proposait initialement deux allers-retours quotidiens pour un temps de trajet de bout en bout compris entre 4 h 45 et 5 h 15. Deux ans après, SNCF Voyageurs a décidé de mettre fin à cette offre, le 15 décembre. Entre 2022 et 2024, le trafic global Ouigo Train Classique, comptabilisé par SNCF Voyageurs, s’est élevé à 3,5 millions de voyageurs
Redéploiement de l’offre Ouigo Train Classique
Sur l’axe Paris-Lyon, qui vient d’être abandonné, la compétition dans le mode ferroviaire est rude. On trouve les TGV Inoui et Ouigo de la SNCF, sans compter les Frecciarossa de Trenitalia, en attendant de nouveaux entrants qui sont en perspectives. Soit, actuellement, une trentaine de fréquences par jour, ce qui en fait la route la plus fréquentée de France. Pour les parcours intermédiaires entre Paris et Lyon, la demande peut aussi compter sur les services TER organisés par les différentes Régions. C’est pour cela que la SNCF avait déjà réduit la voilure des Ouigo Train Classique, depuis ce printemps, afin de redéployer son matériel roulant. Car, au moment où l’opérateur vient de lancer son offre entre Paris et Bruxelles Ouigo en Train Classique, celui-ci va aussi être mobilisé sur la façade Atlantique, où la demande est plus importante. Ainsi, Paris-Rennes dispose, depuis peu, d’un deuxième aller et retour.
Nancy-Lyon en TET, avec Marseille en perspective
Parallèlement, six ans après sa fermeture, sous l’impulsion de l’État et des collectivités territoriales, principalement la région Grand Est (la Région Auvergne-Rhône-Alpes est restée en dehors), la liaison Nancy-Lyon renaît. Il en coûtera 46,8 millions d’euros d’exploitation pour la période 2025/2028. L’État prendra en charge la totalité de son coût à partir de 2029, avec l’appellation de Train d’Equilibre du Territoire (TET). Depuis le 15 décembre, elle dessert Toul (Meurthe-et-Moselle), Neufchâteau (Vosges), Culmont-Chalindrey (Haute-Marne), Dijon-Ville (Côte d'Or), Chalon-sur-Saône et Mâcon (Saône-et-Loire), Lyon-Part-Dieu et Lyon-Perrache, pour un trajet bout en bout de 4 h 30 environ. Pour le moment, un seul aller-retour est prévu par la SNCF. Un deuxième aller-retour est déjà prévu pour la fin de l’année 2025, alors qu’il est question de prolonger cette relation dans la vallée du Rhône, jusqu’à Marseille.