Marc Billaud, directeur général de Still Auvergne-Rhône-Alpes, à Mions.
JFB
Comme d’autres, Still est confronté à des difficultés d’approvisionnement et à l’envolée des prix de l’électricité. Pour s’y adapter, cet acteur mondial de la logistique accélère l’automatisation de ses chariots.
Installée à Mions, dans l’Est lyonnais, la délégation Auvergne-Rhône-Alpes de Still a plutôt bien traversé la crise sanitaire, grâce à une large diversification de sa clientèle : « Sur une flotte de 5 500 chariots en location longue durée, notre plus gros client en utilise 200. Cela nous a évité d’être dépendant d’un seul secteur lors de la pandémie », explique Marc Billaud, son directeur.
Parmi les secteurs les plus dynamiques de la région, Still relève la grande distribution, les laboratoires ou encore l’industrie agroalimentaire. Aujourd’hui, l’entreprise doit faire face aux difficultés d’approvisionnement, pour les pièces en provenance d’Asie notamment. Mais surtout, avec un parc désormais composé à 90 % de chariots électriques et de 10 % de thermiques, c’est l’explosion du prix de l’énergie électrique qui lui pose problème. « Nous sommes contraints de trouver pour nos clients de nouvelles sources de productivité et d’économie, pour compenser ces hausses des dépenses. L’automatisation en est une », explique Marc Billaud. Un axe de développement présenté par Still à Hambourg, en septembre dernier.
Recrutement
C’est ainsi que Still France vient de recruter deux ingénieurs spécialisés dans les techniques d’automatisation : l’un en Île-de-France, l’autre à Mions, les deux premières délégations régionales de l'Hexagone. En Auvergne-Rhône-Alpes, il accompagnera les quatorze attachés commerciaux.
« L’automatisation des tâches requiert des études assez longues pour l’aménagement des entrepôts de nos clients. Mais, elle permet de remédier aussi à la pénurie de main-d’œuvre qui s’accentue », explique Marc Billaud. Une fonction de service qui va accentuer la tendance : c’est la location avec entretien et maintenance du matériel qui prédomine aujourd’hui chez Still. « Le service représente la moitié de notre chiffre d’affaires », calcule Marc Billaud.