Le premier TGV, Patrick, est passé par la gare de Lyon-Perrache ce 7 mars.
La tournée d’adieu du premier TGV, dénommé Patrick, est passée par la gare de Lyon-Perrache ce 7 mars. Une démarche qui s'explique : c’est entre Lyon et Paris que l’épopée française du TGV a démarré.
En plein débat sur la réforme des retraites et alors que les syndicats cheminots figurent parmi ses plus farouches opposants, la reconnaissance de ce départ à la retraite est pourtant unanime. C’est pour cela que cette opération d’adieu s’inscrit tout à fait dans la période de reconquête de la clientèle entreprise par la SNCF, faisant suite à une longue période de troubles sociaux.
14 millions de kilomètres au compteur
Avec près de 14 millions de kilomètres au compteur (!)- l'équivalent de 335 tours du monde - le représentant historique de ce mode de transport a conquis l’Hexagone. Sorti des ateliers Alstom de Belfort en 1978, il a été mis en service en 1981, reliant dans un premier temps Lyon à Paris en 2 h 40, puis en 2 h 00, deux ans après, contre près de 4 heures auparavant. Dans le même temps, sa vitesse commerciale passait de 270 kilomètres/heure à 300 kilomètres/heure. A ce moment, seul le Japon disposait d’un outil comparable. Et, à cette époque, ce numéro 01 marquait le renouveau du transport par rail à une époque où le transport aérien commençait à prendre son envol.
Après Lyon, les grandes métropoles régionales furent reliées à grande vitesse à Paris : Lille, Marseille, Strasbourg, Nantes, Rennes, Bordeaux… au point que ce nouvel outil de la mobilité fut taxé de fracturer le territoire entre villes et campagnes. Après une époque « tout TGV », il est maintenant davantage question des « trains du quotidien », voire de la sauvegarde des petites lignes. Il n’empêche, depuis 1981, les TGV ont conquis la planète, que ce soit en Espagne, Italie, Allemagne, Maroc… et en Chine.